68 000$ pour les toilettes disparues du centre-ville

Par Mathieu Ferland
Les toilettes qui avaient été installées au centre-ville de Joliette et qui ont été détruites pour cause de vandalisme ont coûté en tout 68 000$ pour moins d’un an d’utilisation.
Devant le problème insoluble que posait le vandalisme au centre-ville de Joliette, principalement celui survenant dans les toilettes publiques de la Place Bourget, la Ville a décidé de démolir tout simplement l’édifice. « La situation aurait nécessité la présence d’un gardien de sécurité 24 heures sur 24 et sept jours sur sept », explique le maire René Laurin. Ce dernier ajoute que la situation était telle qu’il était impossible pour la Ville de garder les lieux en bon état.
La Ville a exploré toutes les avenues possibles afin de maintenir ce service au centre-ville, mais René Laurin explique qu’un déménagement aurait coûté près de 50 000$ aux contribuables.
Le problème avait été abordé en février 2012, le maire avait alors exposé le problème et avait menacé de fermer ces vespasiennes si la situation se poursuivait. « On ne connait pas les gens responsables de ces actes, mais si c’était le cas, ils seraient traînés en justice c’est certain», a clamé René Laurin lorsqu’interrogé sur la nature de ces actes.
L’édifice, qui est demeuré sur la Place Bourget durant près d’un an, a coûté 45 400$ à construire et 7372$ à démolir. Plus de 15 000$ ont été déboursés en un an pour maintenir un niveau de salubrité acceptable.
Il s’agit de la seconde fois où Joliette est contrainte de fermer ses toilettes au centre-ville. À l’époque du célèbre « champignon », la même situation s’était produite, menant également à la fermeture des vespasiennes situées au sous-sol de la structure.
Des caméras pour prévenir le vandalisme
En janvier dernier, la Ville de Joliette annonçait que pour prévenir les méfaits au centre-ville, elle procéderait à l’installation de caméras de surveillance. Une dépense de plus de 150 000$ destinée à contrer le vandalisme et l’intimidation.
La municipalité de Saint-Charles-Borromée a quant à elle investi plus de 20 000$ en 2011 en installant un système de caméra de surveillance sur le terrain du parc Casavant-Desrochers. Lors de la construction de la patinoire couverte, des vandales s’étaient attaqués aux installations encore en construction.
Tout récemment, le conseil a annoncé la construction d’un bâtiment sanitaire, cette fois au parc Bosco au coût de 80 000$. Le directeur général François Thériault a déclaré que la structure serait construite pour être le plus imperméable possible aux dommages et aux graffitis. Il souligne également que si la situation semble plus calme ces temps-ci, la municipalité a connu une période plus sombre où elle a dû dépenser près de 10 000$ pour se débarrasser notamment des graffitis.
La Sûreté du Québec demeure aux aguets
« Le problème est bien réel », explique le sergent Martin Melançon, de la Sûreté du Québec. Ce dernier souligne que les méfaits relevés dans la région sont principalement des bris de matériel et des graffitis. Par expérience, tous les endroits publics visités par des foules sont susceptibles d’être la cible de méfaits », précise le sergent Melançon. Il souligne que les parcs et les toilettes publiques sont les cibles de prédilection des vandales en tout genre.
Selon la SQ, la situation du vandalisme a déjà été bien pire qu’elle ne l’est en ce moment. Le sergent Melançon relate une certaine période, il y a quelques années, où des enquêteurs spéciaux avaient été déployés pour contrer le phénomène.
Par ailleurs, la police poursuivra sa tournée des commerçants du centre-ville, tournée qui avait été amorcée peu avant la dernière période des fêtes. Durant ces rencontres, elle souhaite sensibiliser les commerçants à signaler justement les méfaits qui pourraient être commis contre leurs établissements. « On veut encourager les gens à porter plainte dès qu’un événement se produit », insiste Martin Melançon.
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www.lejournaldejoliette.ca/2013/04/24/jusqua-2000-par-annee
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