En guerre pour désarmer une mesure

Par Louis-Antoine Lemire
L’idée du gouvernement Marois de doter le Québec de son propre registre d’arme à feu propre choque certaines personnes qui mentionnent que ce nouveau programme sera beaucoup trop dispendieux en plus de ne pas être efficace.
«C’est absolument ridicule. C’est de l’argent brulé par les deux bouts », a souligné le propriétaire de la Pourvoirie Au pays de Réal Massé, Réal Massé. Selon lui, 99 % des meurtres sont faits avec des armes blanches et non avec un fusil. M. Massé est conscient que de tristes événements comme celui de la Polytechnique surviennent, mais ce sont des actes isolés, selon lui. « On pogne un fou de temps en temps comme il y en a partout au monde », dit-il. Ce dernier croit plutôt que les médias devraient diminuer leur couverture de ce type de tragédies. « En diffusant ce type d’image continuellement cela donne l’idée à une autre personne qui n’est pas forte mentalement », a mentionné le propriétaire. Il sait que l’implantation d’un registre ne coûtera pas plus cher au chasseur. Toutefois, il avance qu’une arme doit être enregistrée qu’une seule fois et qu’après, il n’y a plus rien à faire. « Ce sont les fonctionnaires qui continueront de travailler qui va coûter cher aux contribuables », juge-t-il.
Dispendieux
De son côté, Joanne Marcotte, la cofondatrice du Réseau Liberté Québec, un regroupement de citoyens qui font la promotion des valeurs telles que, la liberté et la responsabilité individuelles et la promotion d’une économie de marché de la concurrence, considère que cette proposition est une campagne idéologique contre le gouvernement Harper. Elle affirme qu’un registre ne pas fait baisser le taux de crime avec arme. Cette dernière ne croit pas que c’est le bon moment d’implanter un nouveau programme vu l’état des finances publiques. « C’est totalement irresponsable." Selon elle, si le PQ veut intégrer un nouveau programme, il doit couper ailleurs, pour ne pas augmenter la charge des dépenses. De son côté, le député de Berthier, André Villeneuve, juge que le Québec peut apprendre beaucoup de ce qui s’est fait au fédéral. « Notre gouvernement est d’une rigueur impitoyable en terme de données publiques. Nous pourrons mieux contrôler les coûts », assure-t-il.
Efficacité
La députée de Joliette, Véronique Hivon, pense qu’un registre responsabilise les gens tout en restreignant la circulation des armes sans contrôle. Son collègue à l’Assemblée nationale abonde dans le même sens. « Lorsque j’entends des policiers dirent qu’un registre est un outil incontournable pour eux, ça prouve qu’une telle mesure à sa place », a dit M. Villeneuve. Pour sa part, le sergent de la SQ, Martin Melançon, explique que les policiers consultent régulièrement le registre. « Aussitôt qu’on reçoit un appel de violence ou de problème de santé mentale, nous consultons le registre, pour faire en sorte qu’on intervienne convenablement », a mentionné M. Melançon.
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