Cellulaire au volant: Un fléau dans Lanaudière

Par Louis-Antoine Lemire
Même si l’utilisation d’un téléphone cellulaire au volant est sanctionnée depuis 2008, les infractions n’ont pas cessé d’augmenter auprès des automobilistes lanaudois. Le nombre de personnes pris en flagrant délit est passé de 1694 en 2008 à 5173 en 2011, selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec.
Ces données attristent le président de la Table québécoise de la sécurité routière, Jean-Marie De Koninck qui constate que d’utiliser son cellulaire au volant est accepté dans la société, et ce, même si le facteur de risque d’avoir un accident est nettement plus élevé, selon une étude de milliers de chercheurs en sécurité routière, rapportée par M. De Koninck. « Une personne qui envoie ou lit des messages texte au volant est 23 fois plus à risque d’avoir un accident », a avisé M. De Koninck. Selon lui, un conducteur qui a les yeux rivés sur son écran peut parcourir une distance de 150 mètres sans regarder en avant. « C’est comme si une personne fermerait ces yeux pendant quatre secondes », a-t-il imagé.
Problématique
Quant à lui, le sergent de la Sûreté du Québec à Joliette, Martin Melançon n’est pas étonné de voir que le nombre d’infractions est à la hausse. Il constate que beaucoup de constats sont émis lorsque les patrouilleurs circulent dans une voiture fantôme. D’ailleurs, le policier s’attend à ce que le nombre de méfaits continue de monter, car la popularité des cellulaires est indéniable selon lui. À son grand désarroi, l’agent voit de plus en plus de gens texter au volant. « Ces gestes sont très dangereux. Ça n’a pas de bon sens », déplore-t-il. Sans avoir de solution miracle, M. Melançon souligne que des agents sont à pied à certaines intersections pour que le policier puisse voir à l’intérieur des véhicules. « Pour donner une contravention, le policier doit absolument voir l’appareil en question », a souligné le sergent.
Solution
La porte-parole de la SAAQ, Audrey Chaput, mentionne qu’il faut beaucoup de temps avant de modifier un comportement. Selon elle, il faut plus que des campagnes de publicité pour faire passer le message « Nous travaillions sur un modèle de sensibilisation, de législation et de contrôle » précise-t-elle. Quant à lui, M. De Koninck, croit qu’il faut attaquer ce problème de tous bords, tous côtés. D’ailleurs, il salue l’initiative de certaines entreprises qui ont interdit à leurs employés de parler au téléphone au volant.
Infractions en 2011
Mauricie 919
Capitale-Nationale 1629
Estrie 1707
Lanaudière 5173
Laval 6120
Montérigie 13115
Montréal 15 294
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