Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Des parachutistes qui dérangent

durée 02h00
7 septembre 2011
2ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Olivier Granger

Je voudrais réagir à l'article Des parachutistes qui dérangent, paru le jeudi 4 août 2011 portant sur les activités de Parachute Montréal, à St-Esprit. Demeurant à proximité de l'aéroport, j'ai vu moi aussi ma tranquillité s'envoler en même temps que les avions.

C'est une chose de demeurer près d'un petit aéroport où décollent plusieurs petits avions qui s'en vont. C'en est une autre lorsque l'avion tourne sans jamais s'éloigner afin de gagner de la hauteur : le bruit, souvent comparé à celui de plusieurs tondeuses, est constamment présent et s'entend à des kilomètres. Le propriétaire mentionnent d'ailleurs qu'à des lieux éloignés l'un de l'autre, «la personne au sol a toujours l'impression d'être sous l'appareil». Ceci signifie que lorsque l'avion effectue 20 décollages dans la journée, son bruit se fait entendre pendant 10 heures. Et cela débute à 8 h le dimanche matin.

Avec l'ouverture de l'école de parachutisme, les soupers paisibles sur la terrasse le sont devenus un peu moins, le bruit obligeant parfois d'interrompre les conversations. Notre réaction : du découragement et un mélange d'injustice et d'impuissance.

L'aspect économique est souvent mentionné pour défendre les activités de l'école de parachutisme. Mais quels sont les revenus et quelle forme prennent-ils? Est-ce que cela rapporte quelque chose aux citoyens ou bien seulement à un petit groupe, sur le dos de la majorité?

L'école est située sur une route déjà très achalandée et les parachutistes fréquentent peu le village. La publicité pour St-Esprit n'est pas très grande non plus, puisque l'école insiste surtout sur la proximité de Montréal et sur sa situation sur la route 125. Le nom lui-même dit tout : Parachute Montréal.

Lorsque l'on évalue l'impact économique d'une activité, il ne faut pas seulement regarder ce qu'elle rapporte, mais également ce qu'elle coûte à la collectivité. Un agent d'immeuble m'a déjà mentionné que la présence d'une école de parachutisme pourrait faire baisser la valeur de revente des maisons à proximité, et qu'il était préférable qu'il n'y ait pas de vol lors de la visite de futurs acheteurs. Quel est le montant total de la perte de valeur des propriétés? Est-ce que cela a seulement été évalué?

De récentes études font également référence à un impact possible du bruit sur les coûts en santé : il aurait un impact non seulement sur la qualité de vie, sur la concentration, mais également sur l'espérance de vie et la santé physique.

Bref, les conséquences sont nombreuses et soulèvent beaucoup de questions. Pour notre part, les fenêtres de notre maison de campagne sont maintenant presque constamment fermées lorsqu'il fait beau et notre enthousiasme à nous occuper de notre terrain a diminué. Alors que nous aimions passer nos fins de semaine à St-Esprit, nous les passons maintenant davantage à l'extérieur (cela aussi doit être calculé lorsque l'on évalue l'impact économique d'une entreprise). Le week-end dernier, une amie nous a prêté son appartement à Montréal et nous avons été surpris par la tranquillité des lieux. Cherchez l'erreur.

Olivier Granger

Résident de Saint-Esprit

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Un nouveau pôle humain et communautaire au 35 Wilfrid-Ranger

Les Habitations Bordeleau poursuivent leur mission de soutenir le mieux-être des aînés et de leurs familles avec l’ouverture prochaine d’une toute nouvelle résidence au 35, rue Wilfrid-Ranger, à Saint-Charles-Borromée. Pensé comme un véritable pôle humain et communautaire, ce nouveau lieu rassemblera sous un même toit des services essentiels, des ...

Publié hier à 17h00

Les aliments ultratransformés prennent de plus en plus de place, selon des études

La planète consomme de plus en plus d'aliments ultratransformés et les conséquences pour la santé sont désastreuses, prévient une série de trois articles publiée par le prestigieux journal médical The Lancet et à laquelle a contribué un chercheur de l'Université de Montréal. Le premier article examine ainsi les preuves scientifiques selon ...

Publié hier à 15h00

Protection du climat: le Canada au bas du classement

Le Canada occupe le 61e rang sur 67 du classement de l’Indice de performance climatique (IPC) 2026, publié par les organisations Germanwatch, Climate Action Network et NewClimate Institute, mardi. Le Canada a amélioré son classement d’une position dans la dernière année, passant du 62e au 61e rang. «Mais ce changement de rang ne s’explique ...