Les enfants de Lanaudière ont faim

Par Bruno Matthys
En réaction à votre article sur la pauvreté des enfants paru le 24 août dernier, j'aimerais ajouter que les Cuisines Collectives de Saint-Jean-de-Matha participent à enrayer le fléau qu'est la faim dans les écoles.
Chaque semaine d'octobre à mai, nous confectionnons gracieusement 750 galettes de gruau qui servent de collation pour les élèves de l'école Bernèche de Saint-Jean-de-Matha.
Je trouve d'autant plus aberrante cette situation, quand on sait que plus ou moins cinquante pour cent des denrées cultivées vont aux vidanges, soit pas assez belles pour les épiceries, ou gaspillées pendant le transport.
De plus, nous non plus n'arrivons pas à avoir les surplus des épiceries, qui préfèrent jeter les marchandises plutôt que de les offrir aux organismes comme le nôtre qui œuvrent dans le dépannage alimentaire.
Aussi, les Cuisines Collectives sont selon moi sous-utilisées, les parents pauvres ou qui ont de la misère à joindre les deux bouts auraient avantage à utiliser nos services. Nous sommes un organisme accrédité par l'Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière Nord et pouvant offrir des sessions de cuisine à moindre coût pour que les familles repartent avec de la nourriture préparée par elles-mêmes pour le bonheur de tous.
Le gouvernement aurait intérêt à voir à l'indépendance alimentaire du Québec au plus vite, sinon la situation n'est pas prête de s'améliorer.
Bruno Matthys
Agent de développement et animateur des Cuisines Collectives de Matha
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