Peu de règles pour le salaire des élus

Par Julie Beauchamp Martin
Pas facile de comprendre comment est établi le salaire des élus municipaux. À la suite des articles parus dans les dernières semaines sur les salaires des élus, le Journal s'est intéressé à comment ils sont fixés, puisque la rémunération des maires de la région est assez hétéroclite.
Le directeur des communications de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Dany Rousseau, soutient que les disparités qui existent entre les différents salaires des maires sont dues aux choix des municipalités. «Tout dépend de ce qui est voté par le conseil», explique-t-il.
C'est ce que confirme l'Union des municipalités du Québec (UMQ). «Les municipalités qui ne se basent pas sur la Loi sur le traitement des élus votent leurs salaires au conseil municipal», précise le directeur des communications et du marketing François Sormany.
Au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, on n'a pas voulu commenter le dossier, précisant que tout était dans la loi.
La Loi sur le traitement des élus suggère une rémunération minimum et maximum (95 249 $ pour un maire), mais ne guide pas plus les élus municipaux.
Le maire de Saint-Jacques, Pierre Beaulieu, estime que le gouvernement devrait peut-être se pencher sur la question. «Une réflexion doit être faite là-dessus», précise-t-il.
De son côté, le maire de Joliette, René Laurin, ne pense pas que le gouvernement provincial ait à approuver le salaire au niveau municipal. «Ça appartient aux populations locales, ce sont elles qui sont les seuls juges de ça, comme elles sont juges de notre réélection», soutient-il.
Il explique que pour voter une augmentation de salaire, il faut passer un règlement, soumis préalablement à la population. «La population peut alors s'objecter», explique-t-il.
Des jetons de présence pour certains élus
Certains élus de la région reçoivent des primes pour leur présence à des séances de travail de leur conseil municipal, ce qui n'est pas mentionné dans la Loi sur le traitement des élus.
Par exemple, le maire de Saint-Julienne, Marcel Jetté, gagne 200 $ par séance de travail du conseil municipal, plus 100 $ d'allocation de dépenses. Ses conseillers gagnent 66,67 $ par séance, en ajoutant 33,33 $ comme allocation de dépenses.
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