Carrière Graymont à St-Paul?

Par Mathieu Ferland
L'arrivée probable d'une carrière à St-Paul pourrait avoir des répercussions au niveau environnemental ainsi que sur la santé des résidents. Deux aspects qui seront scrutés à la loupe avant de voir une décision rendue dans cet épineux dossier.
Le ministère de l'Environnement du Québec aura son mot à dire dans l'évolution du dossier de la carrière Graymont. L'entreprise devra obligatoirement obtenir un certificat d'autorisation en vertu de l'article 22 de la loi sur la qualité de l'environnement. Sans cette procédure, Graymont ne pourra en aucun cas procéder à son projet de carrière à St-Paul. Jusqu'à présent, aucune demande n'a été déposée devant le ministère.
Le directeur régional des analyse et expertises du MEQ, Pierre Robert, insiste que si le projet est adopté, tous les impacts possibles sur l'environnement seront minimisés. «Nous nous efforçons de toujours conseiller certains équipements plus aptes à minimiser l'impact sur l'environnement.»
La problématique des vents dominants, défavorables pour les citoyens du quartier Place Tourelle, sera examinée par les experts du ministère de l'Environnement. M. Robert a cependant ajouté que, dans les circonstances, même les meilleurs équipements ne sont que relativement efficaces. «Il peut y avoir de la poussière en provenance de la carrière, mais on ne parle que de quantités minimum.»
Côté santé
Il n'y a présentement aucune étude d'impact récente du côté de l'Agence de santé et services sociaux de Lanaudière (ASSS). Les données les plus récentes datent de 1990. Elles ont été compilées par la santé publique avec l'aide d'un hygiéniste industriel. Muriele Lafarge est médecin conseil pour l'ASSS et elle affirme que dans le cas de l'actuelle carrière Graymont, on parle plus de nuisances que de problèmes de santé. Dans le cas de la carrière située dans Village St-Pierre, on parle ici de poussière de roche, qui est une forme de poussière dont les particules sont plus grosses. Elles ne s'infiltrent pas dans le système respiratoire des gens, mais se déposent sur l'environnement autour. « On parle donc de maisons et de voitures plus sales, de difficulté pour les gens à prendre leurs repas sur leur patio, mais aucun danger physique ». Mme Lafarge souligne que dans le cas du projet de St-Paul, l'ASSS n'avait pour l'instant aucune idée de l'impact sur la santé des gens des environs. Elle ajoute que la distance de 600 mètres préconisée par le ministère de l'Environnement est adéquate pour un projet de ce genre.
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