Épreuve uniforme de français: Véronique Hivon s'oppose à tout changement
La députée de Joliette, Véronique Hivon, a sévèrement critiqué le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc. Elle accuse même ce dernier de dévaloriser complètement la formation collégiale. Yves Bolduc a soulevé les passions de la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseignement supérieur lorsqu’il a annoncé, qu’en raison d’un taux de réussite décevant, l’épreuve uniforme de français pourrait être abolie. Le ministre Bolduc s’était notamment basé sur les conclusions du fameux rapport rédigé par Guy Demers, qui a analysé l’offre de formation collégial au Québec.
Ce matin, à l’Assemblée nationale, Véronique Hivon a déclaré que « La mission des cégeps ne doit pas se résumer à la formation de travailleurs. Le programme d’enseignement général, qui a pour but de former des citoyens capables de s’exprimer, de réfléchir, de développer une pensée critique, doit demeurer pour tous les cégépiens. »
Selon le rapport Demers, c’est environ 15 % des étudiants de niveau collégial qui échouent annuellement l’épreuve uniforme de français.
Elle s’est également objecté à la mise en place d’une certification d’études collégiales, une formation scolaire qu’elle juge « au rabais » et destinée aux étudiants qui n’auraient pas complété avec succès leur formation générale. « Cela peut créer un dangereux précédent qui pourrait même rendre cette formation optionnelle auprès des employeurs », a-t-elle déclaré en entrevue avec le Journal de Joliette.
Le ministre Bolduc a toutefois fait volteface concernant l’abolition de l’épreuve de français plus tard au cours de la journée. Il a en effet annoncé que l’épreuve uniforme de français allait demeurée inchangée, et que seul des étudiants aux prises avec des problèmes particuliers (dyslexie), pourrait être exemptés de cet examen.