Le maire Laurin a déjà été victime d’une tentative de corruption

Par Louis-Antoine Lemire
Dans la foulée de la Commission Charbonneau, le Journal de Joliette a interrogé différents maires de la région afin de savoir s’ils avaient déjà été témoins de corruption. Seul le maire de Joliette a affirmé avoir déjà été victime d’une telle tentative. René Laurin s’est fait offrir à l’époque, une somme d’argent et des bouteilles de vins, par un individu de Joliette.
Le premier magistrat de la Ville de Joliette a expliqué que l’évènement est survenu il y a quelques années. Il a toutefois refusé de porter plainte contre l’individu en question, qui était selon lui, une personne maladroite.
« On ne parle pas d’un montant de l’ordre de 100 000 $ et plus. La comparaison avec la Commission Charbonneau est boiteuse. La personne qui m’a envoyé les bouteilles de vins et l’argent est un homme de bonne foi, mais qui a agit maladroitement », a précisé le maire.
Malgré tout, M. Laurin a pris la situation très au sérieux.
« J’ai tout suite informé les membres du conseil. Par la suite, j’ai retourné les choses à son expéditeur via un huissier. Donc, si jamais je suis interrogé sur ce sujet, j’ai des preuves que je n’ai rien gardé. »
Situation rare
En entrevue avec le Journal, la majorité des maires et mairesse de Lanaudière ont souligné qu’ils n’ont jamais été victime de tentative de corruption. Ils soutiennent que ces types de méfaits sont plutôt rares dans des plus petites villes.
« C’est évident qu’il se fait du lobbying, mais je n’ai pas vu nécessairement de tentative de corruption flagrante », a soutenu André Hénault, maire de Saint-Charles Borromée.
« J’ose croire que dans nos petites municipalités, c’est moins tentant, car nous ne travaillons pas avec des sommes astronomiques », a noté Gaétan Gravel, maire de Saint-Gabriel.
« J’ai mon entreprise. Je n’ai pas besoin d’enveloppes sales pour vivre. La personne qui oserait m’offrir quoi que ce soit, je la mettrais dans les journaux pour nuire à sa carrière », a souligné Serge Rivest, maire de Saint-Liguori.
« Je n’ai jamais reçu de pression de personne depuis que je suis maire », a mentionné Jean-Pierre Bellerose, maire de Saint-Michel des Saints.
De son côté, Francine Bergeron, mairesse de Mandeville n’a jamais été témoin de tentative de corruption. « Je n’ai jamais vu ça chez nous. Le ministère des Affaires municipales pourraient débarquer ici et vider le bureau au complet et je ne serais jamais inquiète. Toutefois, si un jour je serais témoin de quelque chose, j’aviserais immédiatement la Sûreté du Québec ».
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