Une session parlementaire sous le signe de la controverse

Par Guillaume Valois
Manque de transparence, utilisation abusive du bâillon et non-respect du dialogue démocratique, les députées fédérales du NPD de la région estiment avoir eu bien du mal à faire valoir leur position et celle de leurs électeurs durant la dernière session parlementaire.
Le principal point de discorde touche surtout la loi c-38 communément appelé loi mammouth. C’est finalement après un marathon de 22 heures de vote sur les amendements que le projet de loi a été mis en place. Les membres de l’opposition fondaient peu d’espoir sur la possibilité de voir un de leurs amendements acceptés. Cependant, ils espéraient attirer l’attention des Canadiens sur l’importance de la loi en agissant de la sorte. « Le manque de transparence des conservateurs a atteint de nouveaux sommets avec ce projet de loi mammouth», exprime la députée de Berthier-Maskinongé Ruth Ellen Brossseau.
Pour sa part, la députée de Joliette, Francine Raynault souligne l’utilisation du bâillon à 26 reprises de la part du gouvernement. Le bâillon qui permet la suspension des règles habituelles entourant l’adoption de loi, limite le temps de débat et d’analyse par les parlementaires ce qui est perçu comme un vice démocratique par les trois députés fédéraux de l’est de Lanaudière.
La réforme de l’assurance-emploi et les compressions de postes dans la fonction publique inquiètent aussi nos députées fédérales. Au cours des dernières semaines au Parlement Mme Brosseau explique avoir reçu de nombreuse lettre de travailleurs saisonniers de sa circonscription qui se questionnent sérieusement sur la portée de ces nouvelles mesures. «Les citoyens m’ont dit être très inquiets quant aux changements à l’assurance emplois», explique Mme Brosseau.
Des petites réussites
Mme Brosseau se félicite du travail réalisé en collaboration avec son collègue de Trois-Rivières, Robert Aubin dans le dossier de la pyrrhotite. Ces derniers ont appuyé Coalition Proprio-Béton dans leurs démarches pour demander une révision sur la qualité des agrégats de béton, de l’aide financière et l’instauration d’un programme de prêt pour les victimes.
De son côté, Mme Raynault, souligne sont dévouement dans les dossiers des pensions de vieillesse, de l’assurance emploi et auprès de la nation Atikamekw. La députée soutient aussi qu’elle ne se gêne pas pour apporter de l’aide autant que possible aux gens qui se rendent à son bureau. «Ma priorité est d’aider le monde directement. Notre bureau est un peu considéré comme un dernier recours et il faut être là pour faire quelque chose», conclut Mme Raynault.
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