Deux ex-profs prennent le chemin de la prison
Les ex-enseignants Sonia Boivin et Vincent Bouchard, qui ont plaidé coupable à des accusations de d’avoir produit, imprimé ou publié de la pornographie juvénile, de distribution de pornographie juvénile et de complot pour leurre informatique en 2014, ont reçu leur sentence ce midi au palais de justice de Joliette.
À la suite d’une suggestion commune déposée par les avocats de la défense et de la Couronne, les deux accusés écopent donc de 90 jours de prison ferme et cinq mois de sursis pour Sonia
Boivin, et de cinq mois fermes et cinq mois de sursis pour Vincent Bouchard.
Mme Boivin, 38 ans, de Notre-Dame-des-Prairies, et M. Bouchard, 37 ans du Cap-de-la-Madeleine, avaient reconnu leur culpabilité en novembre 2014. La suggestion commune fait suite à de longues discussions entre Me Roxanne Gagné (Couronne) et Me Johnny Bianchi (avocat de Sonia Boivin) et Eddy Ménard (avocat de Vincent Bouchard)
En rendant sa sentence, le juge Bruno Leclerc a cependant tenu à féliciter Sonia Boivin d’avoir dénoncé son co-accusé Vincent Bouchard dans cette affaire. C’est à la suite de la découverte de la conversation des deux cyber-amants par l’ex-conjoint de Mme Boivin, que celle-ci a communiqué avec les policiers et qu’une enquête s’est amorcée.
En plus de la peine de détention, les accusés seront en probation pour une durée d’un an, à leur sortie de prison. Ils devront respecter un couvre-feu de 24 heures sur 24, les deux premiers mois de leur peine avec sursis, et être à leur domicile, entre 23h00 et 7h00, sauf pour fin de travail légitime ou raisons médicales, pour les trois autres mois. Enfin, ils devront soumettre un échantillon d’ADN et le nom sera sur la liste des délinquants sexuels à perpétuité.
Rappel des faits
Rappelons que les évènements reprochés aux accusés ont eu lieu entre le 3 septembre et 15 octobre 2011. Vincent Bouchard, un enseignant de la région de Trois-Rivières a communiqué avec Sonia Boivin. Durant les conversations, M. Bouchard aurait proposé un « trip à trois » avec une jeune fille d’âge mineure. Or, cette adolescente était une personne fictive qui avait été inventée de toute pièce par M. Bouchard.
Sonia Boivin a aussi plaidé coupable à un chef de bris de condition. Entre le 6 mai 2013 et le 8 décembre 2014, elle a possédé ou utilisé un ordinateur ou des données alors que cela lui était interdit de le faire. Selon ce qui est a été relaté au tribunal, elle a publié, via son compte Facebook, des images de bijoux qu’elle souhaitait vendre. Pour ce chef d’accusation, le juge l’a condamné à une sentence suspendue.
Au moment de son arrestation, Sonia Boivin était en arrêt de travail comme enseignante en arts plastiques à la Polyvalente Bathélémy-Joliette. La Commission Scolaire des Samares entendait recommander au comité exécutif de retirer Mme Boivin des listes de rappel, suite au plaidoyer de culpabilité.
Collaboration Mathieu Ferland
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