Trois ans pour avoir brutalisé une femme

Par Guy Latour
^Un jeune homme dans le début de la vingtaine, de Saint-Alphonse-Rodriguez, a été condamné à trois ans de pénitencier, le 24 octobre, après avoir été reconnu coupable notamment d’agression sexuelle et de séquestration sur une connaissance, dans la nuit du 11 juin 2009 à Joliette.
L’accusé et la victime, dont on ne peut dévoiler l’identité en raison d’une ordonnance de non-publication, se connaissaient depuis environ un an, au moment des faits. Selon la version de la plaignante qui a témoigné au procès devant le juge Carol Richer, elle aurait eu une rencontre impromptue avec l’accusé dans la soirée du 11 juin 2009 dans un bar de Joliette.
Après une discussion musclée dans le véhicule du jeune homme, au cours de laquelle l’accusé a brisé le cellulaire de la femme, les deux personnes se sont rendues dans un endroit isolé près d’un magasin Rona.
Après avoir volé une centaine de dollars dans la bourse de la jeune femme, l’accusé a frappé cette dernière à plusieurs reprises aux bras, au dos et aux jambes, tout en la traitant de noms. La victime a aussi raconté que l’accusé l’a forcée à avoir une relation sexuelle et une fellation avec lui, tout en la frappant après la fellation.
Quelques minutes plus tard, après s’être rendus dans une cour d’école, l’accusé a de nouveau malmené la victime en lui serrant les jointures, en lui rentrant les doigts dans son cou (technique de défense que l'accusé avait apprise, selon la plaignante) et en lui brûlant le bout des cheveux avec un briquet; tout en continuant à la frapper. Ce n’est qu’à son retour, dans la région de Saint-Alphonse-Rodriguez, que la victime s’est rendue dans un dépanneur pour communiquer avec la police et porter plainte.
Dans son témoignage en défense, le jeune accusé a nié avoir commis des gestes de violence envers la jeune femme ajoutant que, c’est à la demande de cette dernière, qu’il avait eu une relation sexuelle.
Suite au procès, le juge Richer a reconnu l’accusé coupable d’agression sexuelle, séquestration, voie de fait causant des lésions corporelles et vol de moins de 5000$. Lors des plaidoiries sur la peine, la Couronne a suggéré quatre ans d’incarcération alors que l’accusé demandait une peine de prison discontinue avec des travaux communautaires.
En rendant sa sentence, le juge Carol Richer a mentionné que la gravité des gestes militait en faveur d’une peine de pénitencier. Le nom de l’accusé sera aussi ajouté sur la liste des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans.
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