Un procès quatre ans plus tard

Par Guy Latour
L’auteur présumé d’un grave accident de la route, qui a fait trois morts, en avril 2008, à Saint-Gabriel-de-Brandon, subira finalement son procès plus de quatre ans après les événements.
Jocelyn Beaulieu, âgé de 43 ans, de Saint-Gabriel-de-Brandon, fait face à six chefs d’accusation, soit meurtre au second degré, deux chefs de négligence criminelle causant la mort, deux chefs de conduite dangereuse causant la mort et d’avoir eu la garde, la charge ou le contrôle d’un véhicule impliqué dans un accident causant la mort et de ne pas avoir porté secours à une victime.
Le 10 avril dernier, devant le juge André Vincent, de la Cour supérieure, Beaulieu a vu son procès, devant jury, être fixé au 29 octobre prochain, au palais de justice de Joliette. Trois jours sont prévus pour l’audition de requêtes préliminaires, alors que le choix du jury aura lieu le 1er novembre.
L’accusé est détenu de façon préventive depuis les événements, soit le 7 avril 2008. La règle du temps compté en double prévaut dans ce cas-ci, puisque la nouvelle législation est entrée en vigueur en février 2010.
La cause a été reportée à de nombreuses reprises, en raison de demandes d’expertise faites par les deux avocats au dossier, ainsi que des négociations qui n’ont pas abouties à un règlement.
Rappel des faits
L’accident est survenu sur la route 348 à Saint-Gabriel-de-Brandon. M.Beaulieu conduisait une Ford Econoline, et pour une raison inconnue, la conjointe de l’accusé, Carole Lessard, aurait vraisemblablement sauté du véhicule en marche, se tuant sur le coup.
Moins de trois kilomètres plus loin, le véhicule du suspect avait frappé de plein fouet une fourgonnette dans laquelle prenait place, Claude Rondeau, 71 ans, de Berthierville, ainsi que Pierrette Larose, 81 ans, de Saint-Charles-de-Mandeville. L’homme et la femme sont également décédés suite à l’impact.
Suite à son enquête préliminaire, en septembre 2009, le juge Claude Melançon avait cité Jocelyn Beaulieu à son procès pour meurtre au second degré. La Couronne, représentée par Me Bruno Leclerc, souhaitait que l’accusé subisse un procès pour meurtre prémédité alors que la défense plaidait pour un homicide involontaire.
C’est la première fois au Canada, qu’une personne était citée à son procès pour une accusation de meurtre suite à un accident de la route.
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