Joliette: l'incendie cachait un double meurtre

Par Mathieu Ferland
Le verdict est tombé : le violent incendie qui a ravagé un quadruplex du boulevard Sainte-Anne, tôt en matinée le 15 décembre dernier est en fait un double meurtre. La Sûreté du Québec a procédé à l'arrestation des deux personnes à l'origine de l'incendie qui a fauché la vie de Marc-André Guérin-Bertrand et de David Deraspe.
Le brasier meurtrier aurait débuté peu avant 5h30 le 15 décembre dernier, un incendie qui aura nécessité l'intervention d'une cinquantaine de pompiers du service des incendies de Joliette. C'est une fois les flammes éteintes que les pompiers ont fait la macabre découverte. Les témoignages recueillis peu après l'incendie faisaient état d'une détonation entendue dès les premiers instants de l'incendie. Le dossier a rapidement été transféré au bureau des enquêteurs de la SQ qui ont cherché à approfondir ces affirmations. L'autopsie a par la suite révélé que le décès des deux jeunes hommes avait été causé par les flammes et aucune marque de violence n'était visible sur le corps. David Deraspe était connus des policiers pour des affaires d'introduction par effraction et d'agression armée.
Deux suspects appréhendés
La Division des enquêtes des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec a procédé à l'arrestation d'un suspect de 20 ans, à son domicile de Sainte-Julienne, lors de la journée de dimanche. En plus de cette arrestation, une second suspect, cette fois de 25 ans, a également été rencontrés par la SQ. « À la base, l'homme de 25 ans a été rencontré tout d'abord par nos enquêteurs en tant que témoin important. L'enquête a ensuite permis de déterminer que cette personne avait eu un rôle important à jouer dans ce dossier », raconte l'agent Benoit Richard. Les deux hommes ont comparus lundi au palais de justice de Joliette. (Voir autre texte) Le motif principal de crime pourrait être un triangle amoureux, et l'un des suspects, aveuglé par la jalousie, aurait voulu se débarrasser de son rival. Ce dernier a été brûlé au visage et aux mains.
Un survivant chanceux
Marc-André Casavant, qui lui aussi demeurait au 267 boulevard Sainte-Anne au moment du drame, doit son salut au seul fait qu'il est allé passer la nuit chez sa copine la veille de l'incendie. « David était mon meilleur ami et mon confident, a déclaré le jeune homme les larmes aux yeux lors d'un entretien exclusif avec TVA Nouvelles. Mon chien et toute ma vie y sont passés en dix secondes pour une histoire de fille. »
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