Accusée d'outrage au cadavre

Par Guy Latour et Julie Beauchamp-Martin
Une femme de 39 ans, de Sainte-Julienne, a été formellement inculpée d'outrage à un cadavre, cet après-midi, au Palais de justice de Joliette, suite à la découverte d'un homme dans le congélateur d'une résidence de la rue Robillard à Sainte-Julienne, quelques heures plus tôt.
Patricia Noel fait aussi face à des accusations de complicité après le fait d'un outrage à un cadavre et d'avoir négligé d'accomplir un devoir imposé par la loi au sujet de l'inhumation d'un cadavre humain. Les faits reprochés à la dame se seraient déroulés entre le 1er avril et le 19 mai dernier, selon la dénonciation.
Au terme de sa brève comparution devant le juge François Landry, elle a été remise en liberté moyennant un engagement de 1000$ sans dépôt. Il lui sera notamment interdit de posséder toute arme.
À sa sortie du Palais de justice, Mme Noel n'a pas voulu commenter sa mise en accusation. Des membres de sa famille, dont sa mère, l'attendaient à sa sortie de la Cour.
Pour ce qui est de l'identité de l'homme retrouvé dans le congélateur, celle-ci n'est pas encore connue, ni sa taille et son emplacement. Selon la porte-parole de la Sûreté du Québec, Christine Coulombe, son identité sera connue après l'autopsie qui sera pratiquée lundi, lorsque le corps aura décongelé, au laboratoire de science judiciaire et de médecine légale de Montréal.
C'est suite à une information, que des enquêteurs des crimes contre la personne, se sont rendus sur la rue Robillard, peu après minuit, le 20 mai et ont découvert la victime. L'accusée a été arrêtée sur place avant d'être interrogée par les policiers.
Une voisine affirme n'avoir jamais eu de contacts avec les personnes vivant dans cette résidence. « Je vis ici depuis deux ans et je ne leur ai jamais parlé », a-t-elle précisé au Journal de Joliette. Elle a ajouté que ses voisins n'avaient pas l'air très fréquentable.
Patricia Noel est également en attente de son procès dans une affaire de production de cannabis. Elle reviendra devant le tribunal le 14 juin prochain pour la suite des procédures.
Conjointe de Jean Guérin
L'accusée est la conjointe de Jean Guérin, qui a commis un meurtre à la même adresse, le 17 janvier 2010.
Il avait ouvert le feu sur deux personnes qui se présentaient chez lui à bord d'un camion, tuant François Richard, l'autre personne a réussi à désarmer le tireur.
Une histoire de transaction de drogue était à l'origine de cet homicide. Guérin, 45 ans, avait été accusé de meurtre prémédité, mais a plaidé coupable à une accusation réduite de meurtre au second degré, et a été condamné à 12 ans de pénitencier, le 12 avril dernier.
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