Le carrefour giratoire arrivera trop tard

Par Le Journal de Montréal
Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a dans ses cartons un projet de réaménagement de l'intersection des routes 158 et 345 depuis quelques années, qui aurait pu changer le triste destin des victimes d'hier, mais, pour toutes sortes de raisons, rien n'a encore été fait.
Le MTQ avait déjà installé des feux clignotants à cette intersection suite aux recommandations d'un coroner après un autre accident mortel survenu au même endroit, en 2003.
Depuis, le MTQ planchait sur d'autres solutions. «Ça a été très difficile de trouver la meilleure solution en raison de la configuration de l'endroit. Nous avons analysé la possibilité de mettre des feux de circulation, mais l'endroit ne s'y prête pas à cause d'une courbe et de la visibilité», explique Claudette Ouimet, porte-parole du MTQ pour la région de Lanaudière.
Finalement, l'idée d'aménager un carrefour giratoire a été retenue en 2009, selon Mme Ouimet, mais le MTQ n'en est encore qu'à l'étape des plans et devis.
«C'est un processus qui est long, ditelle. Il nous faut ensuite passer à l'étape de l'acquisition (des terrains), puis de l'exécution des travaux.»
Pas avant deux ans
Bref, il y en a encore pour au moins deux ans avant de reconfigurer cette intersection qui a coûté la vie à de nombreuses personnes maintenant.
L'aménagement d'un carrefour giratoire amènera aussi une réduction de la vitesse dans le secteur, selon Mme Ouimet.
Selon le MTQ, la condition de la chaussée n'est pas en cause dans l'accident d'hier.
«La chaussée était dégagée et la visibilité était bonne», affirme Mme Ouimet.
Un chauffeur d'autobus qui parcourt 200 km par jour avec 80 élèves à bord, dans la même région, a soutenu hier, sous le couvert de l'anonymat, que l'épandage d'abrasifs était déficient en hiver.
«Au contraire, rétorque Mme Ouimet, nous en avons eu besoin moins que d'habitude avec l'hiver que nous connaissons et nos stocks d'abrasif sont très élevés.»
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