«Je suis un homme libre» - Don Martin

Par Guy Latour
«Enfin, je vais pouvoir respirer. Les trois dernières années ont été un véritable calvaire pour moi.»
Ce sont les premières paroles que Don Martin a prononcées à sa sortie du tribunal, quelques minutes après avoir vu la couronne retirer l'accusation d'homicide involontaire contre lui, ce matin.
Alors que la conférence préparatoire en vue d'un éventuel procès devait se dérouler devant le juge Jean Roy, de la Cour du Québec, Me Marc-André Ledoux, de la poursuite, a signifié qu'il n'avait plus de preuves à offrir.
«Suite à l'enquête préliminaire, des faits nouveaux ont été révélés et le Ministère public en est venu à la conclusion que la thèse de la légitime défense était justifiée dans cette histoire», a souligné le procureur.
Martin, 29 ans, de Saint-Charles Borromée, était accusé d'avoir causé la mort de Pierre Loiselle, le 19 mai 2008. Les événements sont survenus dans une résidence de la rue Visitation, à Saint-Charles Borromée.
«J'ai subi un choc post-traumatique suite à ma mise en accusation. Durant 40 jours, j'ai été détenu avec des criminels endurcis qui avaient commis des crimes horribles. Pour quelqu'un qui n'a aucun antécédent judiciaire, croyez-moi, j'ai trouvé l'expérience très pénible», a mentionné Martin.
Don Martin devrait débuter un nouveau travail dans les prochaines semaines. Il regrette ce qui s'est passé, le 19 mai 2008. «J'ai enlevé la vie à quelqu'un, c'est terrible. J'y pense à chaque jour et je veux maintenant tourner la page. Sans le soutien de mon avocat, Me Latour, qui a toujours cru en ma version, j'aurais été incapable de passer au travers de cette épreuve», dit-il.
Trois coups de poing
Le soir des événements, l'accusé, qui demeurait avec son père, hébergeait la victime, Pierre Loiselle. Suite à une chicane, ce dernier, qui possédait des antécédents de violence, est expulsé de l'endroit.
Mécontent, la victime s'empare d'une poêle en fonte et tente de frapper l'accusé. C'est alors que son père l'avertit du geste que Pierre Loiselle s'apprête à faire. Don Martin essaya d'empêcher le coup et donna trois coups de poing au visage de la victime.
Une fracture du nez et du massif facial cause une hémorragie importante. Selon l'autopsie, M. Loiselle est mort par asphyxie, puisque les voies respiratoires étaient bloquées.
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