Douze ans pour avoir abusé de ses trois filles

Par Guy Latour
Un individu de 39 ans, de Laval, a pris le chemin du pénitencier pour les douze prochaines années, le 2 novembre dernier, au Palais de justice de Joliette.
L'accusé, dont on ne peut identifier le nom en raison d'une ordonnance de non-publication, a agressé sexuellement ses trois filles, dont une sur une période de près de dix ans, à Saint-Lin Laurentides.
En rendant sa sentence, le juge Jean Roy, de la Cour du Québec, a fait le parallèle entre l'accusé et les victimes d'invasion à domicile. Pour le juge Roy, l'accusé a fait intrusion dans la vie des victimes et a causé des torts irréparables à celles-ci.
Le 2 juillet dernier, l'accusé a plaidé coupable à 16 chefs d'accusation, dont contact sexuel, incitation à des contacts sexuels, inceste, voie de fait et menace de mort.
Lors des représentations sur sentence, la couronne a recommandé une peine de 15 ans avec l'obligation de purger la moitié de la peine, alors que la défense suggérait neuf ans de pénitencier.
Puisque l'accusé est en détention préventive depuis janvier 2010, il lui reste 10 ans et 138 jours à purger. De plus, le nom de l'accusé sera sur le registre des délinquants sexuels à perpétuité. Il lui sera enfin interdit, pour le reste de ses jours, d'aller dans les parcs, d'avoir un emploi où il pourrait être en contact avec un enfant mineur de moins de 16 ans, d'entrer en contact avec une personne mineure de moins de 16 ans via l'ordinateur.
Gestes ignobles
Pour la première victime, les agressions se sont déroulées sur une période de plus de dix ans, soit entre avril 1999 et janvier dernier, l'enfant avait entre 8 et 18 ans. Le tout a débuté par des caresses aux seins et à la vulve. Presque quotidiennement, l'accusé a eu des relations sexuelles complètes avec cette victime.
Les agressions sur la seconde victime ont duré près de trois ans, et ont débuté alors que l'enfant n'avait que huit ans. À chaque semaine, cette victime faisait une fellation à l'accusé qui faisait aussi des attouchements.
Enfin, pour la dernière victime, l'accusé aurait eu des relations sexuelles avec celle-ci aux trois jours, à partir d'août dernier jusqu'à son arrestation. Il aurait aussi incité cette victime à avoir des contacts sexuels avec la seconde victime à au moins une reprise.
Satisfaits
Les deux procureurs au dossier se sont montrés satisfaits de la sentence. «La sentence du juge Roy se veut dissuasive et exemplaire pour ce type de crime», souligne la procureure de la couronne, Me Sophie Lavergne.
Me Lavergne lira attentivement le jugement mais, pour le moment, il est peu probable qu'elle aille en appel sur la sentence, dans le délai prévu selon la loi, soit 30 jours.
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