Le Joliettain Charles Richard-Hamelin vise l’international
Charles Richard-Hamelin n’a que 24 ans et pourtant il fait partie de cette relève d’artistes de musique classique prometteuse. Rencontre avec un Joliettain qui tapisse le monde de ces mélodies de piano classique.
C’est dans un petit café du centre-ville de Joliette que Charles Richard-Hamelin a raconté son parcours au Journal et ses plus grandes aspirations, des étoiles dans les yeux. Il consacre présentement son temps à pratiquer pour un concours auquel il participera en mars à Séoul en Corée du Sud (Seoul International Music Competition). Provenant du monde entier, 60 musiciens compétitionneront à travers quatre étapes. « Si j’avais un souhait pour cette année, ce serait de me rendre en finale d’un concours international, » raconte Charles.
Pianiste depuis 20 ans
Charles débute le piano à 4 ans avec son père, pianiste amateur. Dès ses cinq ans, Paul Surdulescu, pianiste roumain établi à Joliette, devient son professeur et le suivra à travers son parcours pendant 13 ans. Il étudie au CÉGEP de Joliette, choix naturel puisque son professeur y travaille, avant d’aller étudier à l’Université McGill en musique. Son parcours est parsemé de camp d’été, notamment à Orford, Banff et Norfolk aux États-Unis. Il quitte ensuite le Québec deux ans pour aller étudier à la Yale School of Music aux États-Unis. Le programme musical de l’école est gratuit pour tous les étudiants qui sont choisis. De retour, Charles s’installe à Montréal. Il complète présentement un diplôme d’artiste au Conservatoire de Musique de Montréal, enseigne à l’école de musique Vincent d’Indy, en plus de travailler personnellement sur sa musique.
Son plus grand rêve est de pouvoir vivre de la musique, ce qui est très rare dans le domaine. Il aspire donc à une carrière d’enseignant à l’université ou dans un conservatoire.
La musique classique au Québec
Selon le pianiste, la musique classique devrait être plus encouragée dans les écoles du Québec.
« En Europe, la musique classique est plus importante, elle est un peu plus insérée dans la mentalité des gens, » raconte le musicien.
Plusieurs études démontrent que les jeunes qui jouent d’un instrument, peu importe le style de musique, ont le cerveau plus stimulé. Selon le pianiste, cela devrait être assez pour faire changer les choses. Toutefois, il ne dirait pas que la musique classique est en mauvaise santé. Lors d’un récent concert d’un pianiste roumain à l’Orchestre Symphonique de Montréal, le jeune homme a été heureux de remarquer que la salle était pleine, et ce même si peu d’attention médiatique avait été portée à l’événement.
En concert à Joliette
Charles Richard-Hamelin sera en prestation le 27 février prochain, lors d’un concert gratuit au CÉGEP de Joliette visant à pratiquer sa performance pour son concours en Corée. (local G-244, 12h30) Il sera aussi en concert le 28 février à la salle Roland-Brunelle, cette fois, au clavier avec son groupe Le Havre, qui présente de la musique indie/alternatif.
« Ça fait 20 ans que je joue du piano, je ne me souviens pas d’un souvenir où je ne jouais pas de piano,» raconte Charles Hamelin.
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