Après avoir passé 18 ans sans lancer d’album grand public, la chanteuse Lanaudoise, Joe Bocan, est de retour avec un nouvel opus intitulé La Loupe.

Questionnée à savoir pourquoi elle avait pris autant de temps pour sortir son septième album, Mme Bocan a dit s’être retirée pour être avec ses enfants et profiter de la vie. Parallèlement, elle a œuvré en tant que professeure d’art de la scène à Joliette pendant cinq ans. Selon elle, ce travail lui a permis d’avoir un nouveau regard sur le monde. « J’ai vu beaucoup de jeunes qui ont eu une enfance difficile. », a souligné Mme Bocan, qui ajoute avoir adoré cette expérience qu’elle qualifie de très humaine. Après avoir décidé de revenir dans le paysage artistique québécois, Mme Bocan s’est accordée beaucoup de temps pour rédiger les chansons de son présent album. « J’ai écrit énormément de chansons et certaines se sont retrouvées à la poubelle », a dit la chanteuse, qui avoue que le processus de création a été très long.

Album

Dans cet album, elle abordera différents thèmes, dont l’amour, la colère et l’espoir. Elle souligne qu’elle s’est inspirée de ses expériences personnelles pour concevoir l’album. « L’album est mon vécu et un regard que je lance sur la société », dit-elle. La chanteuse avoue ne pas avoir d’objectif en ce qui a trait à la réponse du public à l’égard de sa nouvelle création. Son seul souhait est d'être bien reçue par la population. « Peu importe le nombre de personnes qui m’accueillera, mon but est de procurer une émotion aux gens qui écouteront l’album », a-t-elle avoué.

Chanson d’actualité

La chanteuse prévoit effectuer une tournée des différentes salles du Québec en 2013-2014, pour faire découvrir les pièces de son nouvel album. Toutefois, elle promet de chanter ses plus grands succès dont sa chanson les femmes voilées, qui se prête bien au contexte actuel avec toutes les discussions autour du projet de Charte des valeurs québécoises. Elle se dit ouverte à accueillir toutes les communautés ethniques qui choisissent le Québec . Toutefois, elle admet qu’elle n’a pas nécessairement le goût de voir un voile dans le visage d’une femme, qui est un signe de soumission pour elle.