La dure réalité de l'opposition pour les députées fédérales de la région
Par Guillaume Valois
Arrogance, inflexibilité et mépris ont été les mots utilisés par les trois députés fédéraux de l'est de Lanaudière pour qualifier l'attitude du gouvernement Conservateur durant la dernière session parlementaire.
Les nouvelles députées fédérales de Lanaudière, Francine Raynault (Joliette), Manon Perrault (Montcalm) et Ruth Ellen Brosseau (Berthier-Maskinongé) ont connus de nombreuses frustrations sur les bancs de l'opposition de la Chambre des Communes.
Manon Perreault
« Il a été difficile dans cette session de faire avancer nos priorités puisque le gouvernement s'appuyait sur une majorité », constate Mme Perreault. À ce sujet, elle se dit déçue de n'avoir pu rien faire pour la préservation du registre des armes à feu. « J'espère au moins que les démarches du gouvernement du Québec devant les tribunaux pour le rapatriement des données du registre vont déboucher sur une solution conforme à la volonté des Québécois », exprime Mme Perreault. Elle se dit aussi très déçue du retrait du Canada du protocole de Kyoto. « Même si le protocole avait certaines faiblesses, il me semble que nous aurions pu au moins travailler à un compromis plutôt que de se retirer », déplore Mme Perreault. Somme toute, la députée se dit heureuse de remplir cette fonction et de travailler pour les gens de sa circonscription.
Francine Raynault
Les conservateurs ont profité de leur majorité pour imposer plusieurs décisions douteuses lors de cette session parlementaire estime la députée fédérale de Joliette Francine Raynault. « Le NPD s'est battu en vain contre le projet de loi sur le crime, qui forcera les provinces à assumer des milliards de dollars pour la construction de mégaprisons », rapporte-t-elle.
«Les conservateurs ne se seront pas fait d'amis dans les milieux agricoles non plus», estime Mme Raynault, qui est porte-parole de l'opposition en matière d'agriculture. «Leur gestion du dossier de la Commission canadienne du blé en fait foi, alors que leur projet de loi visant à abolir les privilèges de la Commission a été jugé illégal par les tribunaux», raconte Mme Raynault. « On craint également que les négociations de libre-échange avec l'Europe mettent en danger le système de gestion de l'offre, menaçant ainsi la sécurité alimentaire au pays », plaide la députée de Joliette. Pire, les conservateurs refusent de s'engager pour maintenir la viabilité des fermes familiales conclut-t-elle.
Ruth Ellen Brosseau
Heureuse que ce soit terminé, Ruth Ellen Brosseau dit avoir vécu des moments frustrants en Chambre. « En fin de session, beaucoup de projets de loi ont été adoptés en peu de temps et nous n'avons pas vraiment eu la chance de débattre sur ces projets », déplore Mme Brosseau. « Tout au long de la session, les Conservateurs se sont constamment opposés à nos demandes d'amendements. Nous sommes les représentants et les porte-paroles d'une grande partie de la population, le gouvernement conservateur se doit d'au moins porter attention à nos actions», s'indigne la députée de Berthier-Maskinongé.
Les activités de la Chambre reprendront le 30 Janvier. D'ici là les députées travailleront dans leur circonscriptions.
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