Un Québec qui n'existe plus
Par Réjean Turgeon
C'est ce que l'on peut découvrir en parcourant le tout nouveau livre de l'écrivain Claude Gravel de Saint-Jean-de-Matha, «La vie dans les communautés religieuses».
En parcourant le document de 221 pages, les lecteurs y apprendront que pendant plus de 100 ans, les religieuses et les religieux étaient présents dans la vie de tous les jours, s'occupant des écoles, des collèges, des hôpitaux et de toutes les œuvres charitables.
Comme le dit l'auteur lui-même, ce monde s'est écroulé avec la Révolution tranquille, qui a été marquée par une profonde crise de la foi provoquant des centaines de départs des communautés religieuses.
L'apport des Clercs de Saint-Viateur
De toutes les communautés religieuses dont il est question dans l'ouvrage, celle des Clercs de Saint-Viateur tient une place particulière à cause de la grande influence qu'elle aura exercée, à Joliette notamment.
On y apprend que dès leur arrivée dans la Ville en 1847, les clercs auront été particulièrement actifs dans les domaines de l'architecture, de la peinture, de l'histoire, mais plus particulièrement dans celui de la musique.
Fidèles à la volonté de leurs pères fondateurs, ils dispenseront des cours de chant, de piano et d'orgue.
Mais leur contribution ne s'arrêtera pas là.
Les frères feront construire une salle de spectacle de 1 200 places en 1926.
L'auteur précise que c'est en 1951 que prendront naissance à Joliette les Jeunesses musicales du Canada, alors que le milieu de la musique est marqué par la forte personnalité du Père Rolland Brunelle, un membre des Clercs né à Joliette en 1911.
Ce sera d'ailleurs lui qui aura donné la formation musicale aux grands noms que sont le chanteur Yoland Guérard et la violoniste Angèle Dubeau.
Claude Gravel souligne bien la contribution exceptionnelle du Père Fernand Lindsay, le fondateur du Festival international de musique de Lanaudière.
Des frères impliqués
En entrevue au Journal de Joliette, Claude Gravel a qualifié les Clercs de Saint-Viateur de «l'une des cinq grandes communautés de pères et de frères au Canada français».
Il dira de son livre que c'est un «ouvrage d'histoire populaire, accessible à tous, abondamment illustré et à connotation ethnologique où on a recréé la vie des gens de l'époque».
Bref, un livre bien versé dans l'éducation comme l'étaient les Clercs eux-mêmes.
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