Le king du country demeure à St-Norbert
Par Héloïse La Rue
Sans son habit de scène, Ovila Landry passe pour un gars ordinaire dans les rues de St-Norbert. Pourtant, jusqu'à trois fois par semaine, celui qu'on qualifie de king du country enfile ses costumes à franges et à paillettes pour faire danser ses fans aux quatre coins du Québec.
L'homme à qui on doit le succès Les nuages pleurent des larmes célébrait, cette année, ses quarante ans de carrière. Il n'a toutefois rien perdu de sa fougue. «Je fais une trentaine de festivals chaque année et je continuerai tant que Dieu me donne la voix.»
Tout juste rentré des festivals de St-Tite et de Ste-Madeleine, il se prépare pour sa prochaine prestation au festival de St-Lin. «Les gens ne sont jamais déçus, ils ne savent jamais ce que je vais faire.» C'est que le chanteur a non seulement un répertoire d'une quarantaine de disques dans lequel il puise, mais il possède surtout une garde-robe incroyable. «À la radio, on m'a surnommé l'homme aux 1001 costumes», précise-t-il en souriant. Il possède en effet des dizaines de costumes de scène, tous plus uniques les uns que les autres.
De fil en aiguille
Encore plus étonnant, l'homme les confectionne lui-même - design du modèle, broderie, pailletage - et ce, depuis ses débuts où il reprenait le répertoire d'Elvis Presley.
La carrière de cet artiste multidisciplinaire, auteur, compositeur, chanteur, imitateur, animateur d'émissions à une certaine époque, a débuté, mine de rien, lors d'un concours amateur au Rocher-Percé, auquel il n'assistait qu'à titre de spectateur.
Après le concours, Ovila Landry, qui n'avait que 32 ans à l'époque, osa demander au patron du cabaret s'il pouvait faire une chanson. Il exprime la suite en ces termes : «J'ai finalement fait 10 chansons. Et le gagnant du concours, laissez-moi vous dire que toutes les femmes l'ont abandonné, le pauvre!».
Pour l'amour du country
Sa fille Marie-Claude, à qui il a légué son amour de la chanson country, y reconnaît bien son père, qu'elle décrit comme «un vrai tombeur auprès des dames». Bien qu'ayant choisi de suivre ses traces, elle admet que c'est un métier difficile : «Mon père travaille très fort et c'est beaucoup de voyagement pour lui. Il a vraiment du mérite». Il produit lui-même ses disques, en assure la distribution, et a toujours été son propre gérant. Au passage, il a même profité de son succès pour lancer de jeunes artistes, dont Jeanne-Mance Cormier qui, du haut de ses 18 pouces, a impressionné les foules par sa voix de chanteuse.
Passionné, Ovila Landry admet ne pouvoir se passer de son public : «Si je demeure une fin de semaine sans monter sur scène, je deviens fou. Si je viens à décéder un jour, je voudrais, je crois, partir sur la scène». Il partagera la scène avec le Tenesse Whiskey Band, un duo bolivien ainsi que sa fille Marie-Claude, le 6 novembre prochain, au Centre St-Norbert.
Ovila Landry participera à deux projets télévisuels au cours de la prochaine année sur les ondes de la télévision publique. À surveiller!
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