L'autobus de la culture
Par Alexandre Girard
L'événement n'a négligé aucun effort pour rassembler les travailleurs de la culture, les élus et les artistes dans ce périple qui les a menés de Lavaltrie à St-Gabriel-de-Brandon pour finir à Berthierville, en s'arrêtant en chemin aux villages de Ste-Élisabeth, St-Didace et Mandeville.
Le but de ce tour guidé était de créer une synergie entre ces groupes d'acteurs culturels aux disciplines variées afin d'établir une future politique culturelle pour la région. Selon Danièle Joyal, directrice de la MRC, «adopter une politique culturelle aide au développement économique et au sentiment d'appartenance des résidents tout en étant un bon complément aux politiques nationales».
Pour se faire, l'autobus s'est arrêté dans plus d'un lieu tenu par des gens d'action passionnés. La Chasse-Galerie, La Courgerie, la roulotte de Piccolo, l'atelier de Michel Boire et de Labelle-Durand, la Galerie Galera et le café Jaköb ont su démontrer la vivacité de la culture locale. Pour Pascale Coutu, c'est clair : «la culture n'est pas un luxe, c'est une valeur ajoutée». Ces jumelages agroculturels démontrent bien leur efficacité en amenant une clientèle élargie à son industrie première : les courges. La venue d'artistes dans une communauté la fait évoluer en redéfinissant les fonctions de lieux délaissés ou sous-utilisés comme les jumelages artistiques dans l'église de St-Didace ou le café Jaköb qui a redonné vie à un superbe bâtiment à Berthier. Selon Robby Bolduc, un des copropriétaires, «c'est le propre des artistes de transformer le laid en beau, mais souvent ils ne sont pas godzillionnaires, alors une politique culturelle saurait aider».
À la fin de la journée, l'appréciation était unanime et l'idée d'offrir ce parcours - ou même d'autres - à la population a émergé. L'homogénéité du groupe s'est cependant fracturée au moment des discours. Certains artistes ont reproché aux élus, qui s'émouvaient devant tant de belles découvertes, de faire peu pour aider ces individus et entreprises œuvrant en marge de l'économie traditionnelle. Mais par chance, la MRC s'est dotée d'un atout de choix pour connecter ces deux univers : Marie-Julie Asselin. «La population sera aussi sondée sur cette politique culturelle fin 2010-2011.»
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