Il n’y aura pas de «choc tarifaire» à court terme
Tarifs d’Hydro-Québec: vers des «hausses importantes», dit Pierre Fitzgibbon
Par La Presse Canadienne
Il y aura «des hausses importantes» des tarifs d’Hydro-Québec d’ici cinq ans à dix ans, a affirmé le ministre de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon. Ce dernier s'est toutefois voulu rassurant, en affirmant qu’il n’y aura pas de «choc tarifaire» à court terme.
«Dans cinq ans, dans dix ans, oui il va y avoir des hausses importantes. La question à ce moment-là va être comment en alloue les frais d'investissement: l'industriel, le commercial et le résidentiel. C'est un gros débat», a dit Pierre Fitzgibbon à son entrée au conseil des ministres mercredi matin.
Le Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec prévoit des investissements de 155 à 185 milliards $ d’ici 2035 afin d’augmenter sa production d’électricité dans le but de contribuer à la décarbonation du Québec.
Un rapport de l’Union des consommateurs publié mercredi tire la sonnette d’alarme, affirmant qu’il pourrait y avoir «un choc tarifaire des services d’électricité résidentielle sur un horizon de 10 ans» en raison des besoins croissants d’Hydro-Québec.
«Selon les projections d’Union des consommateurs, les tarifs d’électricité pourraient subir une hausse annuelle de 5,6 % à 9 % dès 2028, dépassant largement les 3 % promis par le gouvernement», indique-t-on dans le rapport.
Selon le ministre Fitzgibbon, il est «prématuré» d’en arriver à de telles conclusions. «D’ici un à cinq ans, il n’y aura pas de choc tarifaire, parce que les dépenses vont se faire progressivement», a-t-il assuré.
Le premier ministre François Legault a, lui aussi, voulu rassurer les Québécois avec un message sur le réseau social X, publié mercredi matin.
«Tant que je serai premier ministre, les tarifs des Québécois n’augmenteront pas de plus que 3 % par année et les Québécois continueront d’avoir les plus bas tarifs en Amérique du Nord. Mais le Québec fera des profits avec les entreprises qui seront de plus en plus à la recherche d’énergie propre», a-t-il écrit.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne
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