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PANDÉMIE- COVID-19

50 cas positifs entre les murs de la prison de Joliette

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17 avril 2020
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

À la suite de l’appel d’une lectrice, le Journal de Joliette a constaté que la COVID-19 est bien présente entre les murs du pénitencier de Joliette, situé sur la rue Marsolais. À ce jour, sur 76 tests effectués auprès du personnel et des détenues, il s’avère que 50 d’entre eux sont revenus positifs alors que le résultat se fait toujours attendre pour deux échantillons. 

C’est donc dire qu’en date du vendredi 17 avril, soit hier, c’est 47 employés qui travaillent sur place qui ont été déclarés positifs. « Par mesure de précaution, toutes les détenues ont aussi été testées. Les états de santé des contrevenantes continuent d’être évaluées régulièrement par le personnel de la santé sur place. Nous travaillons en partenariat avec les services de santé publique et ils sont responsables d’obtenir les résultats. Il est donc impossible de savoir quand nous aurons tous les résultats », précise Marie Pier Lécuyer, conseillère en communications chez Service correctionnel Canada. 

Mesures de prévention

Puisque la majorité des tests sont revenus positifs, plusieurs mesures de précaution ont été prises à l’intérieur du pénitencier. Afin de limiter les risques de propagation, le protocole médical de prévention a été mis en place. 

Les prisonnières qui démontrent des symptômes s’apparentant à la COVID-19 sont regroupées et se voient placer dans diverses zones de l’établissement selon les symptômes qu’ils/elles démontrent pour faciliter le suivi. «  Elles sont en isolement médical et reçoivent les soins nécessaires selon les symptômes qu’elles démontrent », assure Mme Lécuyer. 

Parmi les mesures mises en place dans les unités cellulaires abritant des cas positifs, on peut nommer:

 -  Nettoyage de l’unité opérationnelle et désinfection de toutes les surfaces à contact fréquent, en plus de continuer à suivre les protocoles de nettoyage renforcés existants;

  • Mise en place temporaire du port du masque pour les travailleurs sur place et des détenues;
  • Vérification active de toutes les personnes qui doivent entrer dans l’établissement;
  • Renforcement des mesures de prévention, comme l’éloignement physique et les pratiques d’hygiène, et demandé à tous de surveiller leur état de santé.
  • Suspension des visites aux détenues, des permissions de sortir (sauf en cas médical), des placements à l’extérieur et tous les transferts internationaux de détenues. 
  • Suspension des programmes et des travaux non essentiels dans l’établissement;
  • Instauration de routines modifiées pour limiter les allées et venues entre les murs. 

Santé et sécurité des employés, une priorité 

Le Service correctionnel Canada indique que la santé et la sécurité des employés et des détenues sont une priorité absolue. « Nous disposons d’un cadre de mesures et d’interventions d’urgence qui nous permet d’établir des plans d’urgence, de prévoir les interventions médicales et de déterminer l’équipement et les protocoles requis en cas d’éclosion. Le SCC a des équipes de services de santé sur place dans ses établissements ainsi que des équipes médicales prêtes à traiter les cas de maladies respiratoires, comme la COVID 19 », ajoute-t-elle. 

Elle précise que les directives des responsables de la santé publique sont suivi attentivement. « Nous collaborons avec la Santé publique et procédons au retraçage des contacts que ces détenus ont eus afin de prendre d’autres mesures, au besoin. Nous suivons des protocoles stricts pour limiter la propagation du virus dans l’établissement. » 

Témoignage de la conjointe d’une détenue 

Sous le couvert de l’anonymat, la conjointe d’une détenue incarcérée sur place a contacté, plus tôt cette semaine, le Journal de Joliette-Néomédia pour sonner l’alarme. « Ma conjointe a fait 104 de fièvre ce dimanche et j’étais vraiment inquiète. Selon ce qu’elle m’a dit, les gardiens seraient négligents, notamment en se promenant dans toutes les unités avec les même gants en touchant à tout. Les animaux sont mieux traités que les détenues selon ses propos », nous a-t-elle indiqué par voie téléphonique. 

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