Le secteur agroalimentaire, un atout incontournable pour le développement économique du Québec
L’annonce du ministre de l’Agriculture, M. Pierre Paradis quant à la tenue d’un Sommet sur l’Alimentation en 2016 a fortement déplu aux 320 délégués qui étaient réunis, la semaine dernière, à l’occasion du Congrès général de l’Union des producteurs agricoles (UPA).
« En début d’année, on a annoncé une consultation sur la relève agricole alors que les besoins sont identifiés depuis plusieurs années. Cette semaine, on nous annonce un Sommet sur l’Alimentation qui ne fera que reporter à plus tard des actions qui devraient être menées aujourd’hui. C’est très décevant.» a déclaré M. Marcel Papin, président de la Fédération de l’UPA Lanaudière.
Rappelons que le 30 novembre dernier, dans plusieurs quotidiens québécois, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) publiaient un manifeste demandant au gouvernement du Québec d’inscrire le secteur agroalimentaire parmi les stratégies de développement économique prioritaires du Québec.
Cette requête était appuyée par La Coop fédérée, le plus important transformateur alimentaire et fournisseur d’intrants agricoles au Québec, le Mouvement Desjardins, premier prêteur auprès des entreprises agricoles québécoises et la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, seule institution d’enseignement et de recherche universitaire de langue française en agriculture et en alimentation en Amérique du Nord.
Le Congrès général 2015 a d’ailleurs été l’occasion pour le monde agricole d’envoyer un message clair au gouvernement du Québec « Le potentiel de développement dans le secteur agroalimentaire est exceptionnellement intéressant. Des milliers d’emplois pourraient être créés si l’agriculture et la transformation alimentaire étaient intégrées dans le Plan économique du gouvernement du Québec, comme c’est le cas en Ontario », a déclaré le président général de l’Union, M. Marcel Groleau.
En 2014, l’agriculture et la transformation alimentaire ont en effet généré des ventes s’élevant respectivement à 8 G$ et 24 G$. Les deux secteurs combinés représentent 200 000 emplois directs et indirects au Québec (5,1 % des emplois), 11 G$ de PIB (5,9 % du PIB du Québec) et 4,5 G$ en revenus pour les différents paliers de gouvernement. « Le gouvernement du Québec doit miser davantage sur le secteur agroalimentaire pour atteindre ses objectifs de relance économique », a continué le président général de l’Union.
Le Congrès général 2015 a aussi permis de remettre en main propre au ministre de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Pierre Paradis, cette demande de l’UPA et du CTAQ signée par l’ensemble des délégués. Les deux organisations souhaitent d’ailleurs une rencontre à brève échéance avec M. Couillard.
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