Le CALACS Coup de Cœur souligne la 34e Journée d’action contre la violence sexuelle
Le CALACS Coup de Cœur en collaboration avec le Regroupement des CALACS du Québec souligne, le vendredi 18 septembre 2015, la 34e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes sous le thème : « Les agressions sexuelles brisent des vies ».
Les victimes paient un prix élevé dans leur vie car les agressions sexuelles ont des conséquences majeures qui se répercutent à long terme: à l’école, au travail, dans leur couple, dans leur rôle de parents. Certaines perdre leur travail, leur logement ou abandonnent leurs études parce que l’agresseur est le patron, un collègue, le propriétaire, un professeur ou un collègue étudiant. Et il y a toutes ces femmes qui perdent leurs amoureux, leurs enfants, leurs familles, leurs amis parce que l’agression qu’elles ont vécue ont perturbé leurs capacités à développer des relations harmonieuses avec les autres et à faire confiance. Souvent le fait d’avoir vécue une agression sexuelle à l’enfance ou l’adolescence et de ne pas avoir reçu d’aide, rend les femmes davantage vulnérables à être agressé à nouveau à l’âge adulte par des personnes abusives. Le stress post-traumatique, l’insomnie, les cauchemars, les troubles alimentaires, la colère, l’automutilation, la toxicomanie, la dépression, l’anxiété, la peur, la faible estime de soi sont autant de conséquences dont souffrent les survivantes d’agression sexuelle. Une femme sur trois vit cette réalité, souvent en silence. La violence sexuelle brime leur épanouissement.
Dans les CALACS, nous recevons les adolescentes et les femmes qui ont été agressées sexuellement. 75% des demandes d’aide sont liées à l’inceste ou à des agressions subies à l’adolescence. 91% des agresseurs sont connus des victimes. 50% des victimes attendent plus de 13 ans avant de demander de l’aide en raison de la honte, de la peur et de la culpabilité. Nous savons que le dévoilement constitue un obstacle difficile pour les victimes, surtout quand l’agresseur est un membre de la famille proche, aimé et respecté. Nous devons offrir des choix aux victimes, un soutien adéquat, une écoute attentive, selon leurs besoins et leur rythme, pour les aider à reprendre du pouvoir sur leur vie.
Soulignons les réalités particulières des femmes autochtones et des femmes handicapées, immigrantes et refugiées dont le risque d’être agressées est de deux à trois fois plus élevé et qui trop souvent n’ont pas accès aux ressources en raison de la langue, du manque d’adaptation des lieux physiques ou encore parce qu’elles vivent dans des communautés éloignées.
La Journée d’action contre la violence sexuelle du 18 septembre 2015, est une occasion de sensibiliser le public sur les conséquences des agressions sexuelles. Il est important d’arrêter de nier la gravité des conséquences et surtout d’arrêter de culpabiliser la victime pour un geste dont elle n’est pas du tout responsable. Continuons à encourager les personnes qui en ont été victime à en parler et à recevoir de l’aide.
Pour toutes demandes d’informations ou pour faire une demande d’aide ou de soutien à l’entourage, vous pouvez nous rejoindre au 450-756-4999.
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