Les syndicats de la santé et des services sociaux entament un grand tintamarre pour souligner la lenteur des négociations
Les syndiqués affiliés à la CSN ont tenu un tintamarre à la place Bourget au centre-ville de Joliette hier midi pour dénoncer la lenteur des négociations du secteur public. Au son des flûtes, casseroles et sifilets pendant plus d'une heure, ils ont brandi des pancartes et des banderoles afin de souligner la légitimité de leurs revendications.
Ils dénoncent, notamment, l'attitude du Conseil du trésor de vouloir appauvrir davantage les travailleuses et les travailleurs du secteur public en leur offrant deux ans de gel salarial et une augmentation de 1% des salaires par année pour les 3 autres années subséquentes. Ils déplorent également le fait que le Comité patronal de négociation ralentit le rythme des négociations en voulant en faire porter l’odieux aux organisations syndicales. Les syndiqués souhaitent négocier sur la base de propositions concrètes, comme celles contenues dans leur cahier de revendications et non pas en explorant des voies de solutions à des problèmes identifiés par la partie patronale.
Les libéraux martèlent sans cesse que les employé-es de l'état doivent faire leur part eux aussi dans l'atteinte du déficit zéro. Pourtant, lorsque l’on recul dans un passé pas si lointain, à la fin des années 90, les employé-es de l’état on fait les frais de l’atteinte du déficit zéro de Lucien Bouchard, par la suite, ils ont concédé systématiquement des augmentations de salaire dans toutes les négociations subséquentes subissant, à coup de décrets parfois, un appauvrissement continu. En somme, le constat est toujours le même, négociations après négociations, toutes les raisons sont bonnes pour faire porter sur les dos des conditions de travail des employés de l’état, le poids des mauvaises administrations gouvernementales qui se succèdent.
Rappelons que les grandes organisations syndicales, membres du Front commun, ont fait appel récemment au médiateur du ministère du Travail. L’intervention d’un tiers indépendant ne pourra qu’aider les parties à progresser dans leurs discussions. La loi qui encadre les négociations du secteur public prévoit une période de médiation obligatoire avant l’obtention du droit de grève.
Les syndiqués réitèrent que leur objectif premier est l’obtention d’une bonne convention collective négociée. Afin de se doter de tous les moyens nécessaires pour y arriver, ceux-ci sont actuellement en consultation en vue de l’exercice possible d’une grève à l’automne s’il s’avère nécessaire. « La grève n’est pas un objectif en soi, mais bien un moyen pour exercer le rapport de force. Nos membres veulent être prêts dès cet automne, si nécessaire, à exercer des moyens plus lourds pouvant aller jusqu’à la grève » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN.
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