Le centre d'hébergement d'urgence Lanaudière a besoin d'aide
Avec un taux d’occupation de plus de 90 % en moyenne de même qu’un taux de refus de plus en plus élevé lors des périodes de pointe, le Centre d’hébergement d’urgence de Lanaudière annonce qu’il est de plus en plus difficile de remplir son mandat. « Il y a définitivement un problème de place », explique la coordonnatrice, Francine Ouellet. Elle précise que le centre a été contraint, au cours des dernières semaines, de refuser entre deux et quatre personnes par jours. « C’est énorme en proportion de la population locale », souligne Mme Ouellet.
Mis en place à partir du budget de l’organisme, le volet dortoir est de plus en plus sollicité par des sans-abris de plus en plus nombreux. La coordonnatrice du centre d’hébergement explique que depuis de nombreuses années, la Ville de Joliette est un partenaire financier du centre, ce qui n’est pas le cas de Saint-Charles-Borromée ou de Notre-Dame-des-Prairies. « C’est à croire que l’itinérance n’existe pas dans ces secteurs », critique Mme Ouellet.
Pour l’année 2015, les subventions du centre ont été indexées, une situation extrêmement difficile à gérer alors que l’organisme peine à offrir un salaire décent à ses employés qui atteignent un certains échelon, ce qui complique la rétention du personnel. Selon Francine Ouellet et Sylvie Tellier, présidente du conseil d’administration, le centre d’hébergement est en mode questionnement. Disposant de ressources financières limitées et devant la montée du phénomène, l’organisme cherche de nouvelles solutions en ce qui à trait au soutient des bénéficiaires afin d’éviter la récidive. « Nous avons de bonnes idées, mais nous ne disposons pas du budget pour les réaliser », souligne la coordonnatrice, qui ajoute que la clé du problème se situe au niveau du soutient des bénéficiaires après leur visite. « En ce moment, nous travaillons à être plus créatifs afin de revoir notre façon de faire », ajoute Sylvie Tellier.
Aux yeux de la direction du centre, c’est un double besoin de soutien qui sera nécessaire en 2015 afin d’assurer la pérennité des services offerts aux sans-abris de la région et aux personnes nécessitant un hébergement d’urgence. « Nous avons besoin de soutien afin d’offrir du soutient », précise Francine Ouellet.
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