Les églises de la région lancent leur campagne de financement
La paroisse Saint-Charles-Borromée a lancé, le 22 octobre, sa campagne de capitation 2014. Cette campagne permettra notamment aux cinq communautés chrétiennes du grand Joliette d’amasser les fonds nécessaires à son fonctionnement de base. Responsable des cinq paroisses de la région, l’abbé Yves Chamberland a annoncé que l’objectif de la paroisse était de 350 000 $, ce qui équivaudrait à environ une cent aine de dollars par famille vivant sur le territoire comprenant les secteurs de Christ-Roi, Notre-Dame-des-Prairies, Sainte-Thérèse, Saint-Jean-Baptiste et de la Cathédrale. « À l’époque, la collecte du dimanche pouvait subvenir à nos besoins, ce qui n’est plus le cas », souligne l’abbé Chamberland, qui ajoute que l’Église est encore bien présente dans la région. « Elle aide de très nombreuses personnes à vivre leur vie de tous les jours », insiste ce dernier. Un formulaire sera distribué par voie postale au cours des prochaines semaines pour les gens désireux de faire un don.
Yves Chamberland a tenu à rappeler que bien que plusieurs édifices, notamment la cathédrale, soient reconnues comme des monuments historiques, l’Église ne reçoit aucune subvention d’aucune sorte. « Les gens croient que puisque nos églises ont de grandes valeurs, nous avons de gros compte en banque, c’est faux, l’Église, au Québec, n’est pas riche », souligne Yves Chamberland.
La cession de l’église de Notre-Dame-des-Prairies à la Ville a par ailleurs donné un sérieux coup de pouce financier à la communauté religieuse lanaudoise. Selon l’abbé Chamberland, d’autres paroisses pourraient emboiter le pas dans les prochains mois. Il explique que l’édifice conserve notamment sa valeur religieuse tout en adoptant d’autres fonctions. L’Église n’a toutefois aucun besoin d’endosser les coûts d’entretien.
La structure même de l’Église lanaudoise a subi un régime minceur en passant de cinq conseils de Fabrique à un seul. Le nombre de marguillers, les responsables de l’entretien de l’édifice ainsi que de la gestion de ses biens, est passé quant à lui de 30 à seulement six au cours des dernières années. Même le nombre de prêtres a drastiquement chuté, passant de douze à seulement deux pour le territoire nommé.

