Aucun cas n’a été signalé depuis des années
Par Mathieu Ferland
Lanaudière serait-elle l’une des région les plus sécuritaires face aux enlèvements d’enfants? Les cas de disparition d’enfants sont rares dans la région de Lanaudière, rare au point où le Journal a posé la question à l’organisme Enfant Retour sur les raisons qui font que la région serait plus sécuritaire à ce chapitre.
Il n’existe, malheureusement, aucune donnée régionale précise sur les disparitions et enlèvements d’enfant au niveau régional. L’organisme Enfant Retour explique que, sur les 5384 disparitions d’enfant survenues au Québec en 2013, 85% sont attribuables à une fugue. Le reste est réparti entre les enlèvements par un étranger, les rapts parentaux (lorsque l’enfant est kidnappé par l’un de ses parents) ou la « simple » disparition.
La directrice générale de l’organisme, Pina Arcamone, explique qu’aucune raison précise ne peut expliquer le fait qu’il n’y ait que très peu, sinon aucun cas à répertorier dans la région, outre les fugues.
Selon elle, la forte population des grandes villes fait en sorte que les jeunes y sont, peut-être, plus vulnérables. « Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes en région », ajoute-t-elle.
Trop de facteurs
Selon la Sûreté du Québec, il faut remonter très loin dans le passé pour retrouver un cas d’enlèvement ou de disparition d’enfant dans Lanaudière. Selon la sergente Audrey-Anne Bilodeau, deux tentatives d’enlèvement par un parent ont été rapportées, l’un en 2009 à Saint-Cuthbert et l’autre en 2008 à Saint-Gabriel-de-Brandon.
Interrogée sur les raisons qui feraient en sorte que ce phénomène est presque absent de la région, la policière explique qu’une multitude de facteurs peuvent entrer en ligne de compte. « C’est presque impossible à quantifier tellement il y a de variables dans ce type d’événement », souligne la sergente Bilodeau qui précise toutefois que chaque cas est unique.
L’alerte Amber
Depuis son implantation, l’alerte Amber n’a jamais été utilisée pour un cas s’étant déroulé dans la région de Lanaudière. Elle a toutefois été déclenchée à quelques reprises au cours des derniers mois, alors que des disparitions hautement médiatisées ont défrayé les manchettes. Au début du mois de juillet, les policiers de l’Ouest canadien avaient déclenché une vaste opération de recherche pour retrouver le petit Nathan O’Brien, cinq ans, qu’on croyait enlevé par ses grands-parents. L’histoire a connu une fin tragique alors que le bambin et ses grands-parents ont été déclarés morts, assassinés.
Au Québec, impossible de passer à côté de l’enlèvement de la petite Victoria, ce bébé âgé d’un jour qui avait été kidnappé par une jeune femme de Trois-Rivières déguisée en infirmière.
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