29% de plus de sanctions judiciaires

Par Mathieu Ferland
Les jeunes contrevenants du nord de Lanaudière ont été plus actifs en 2013. Selon le rapport annuel des Centres jeunesse, 29 % de plus de sanctions judiciaires ont été appliquée dans la région par rapport à l’année 2012.
Pour la période 2012-13, les Centres jeunesses de Lanaudière et la Sirection de la protection de la jeunesse (DPJ) ont réalisé 67 évaluations de jeunes contrevenants de plus qu’au cours de l’année précédente, une hausse d’environ 12 %. Les sanctions judiciaires distribuées ont quant à elle connu une hausse fulgurante de 29 % en comparaison de la période précédente. Les chiffres font état de huit probations avec suivi et de 77 sans suivi qui ont été distribuées de plus. Le nombre de placements sous garde est, quant à lui, demeuré stable.
Les jeunes de moins de 17 ans sont-ils plus criminalisés qu’avant ? Personne des Centres jeunesse de Lanaudière n’était disponible pour commenter le sujet.
Toutefois, des données du ministère de la Sécurité publique datant de 2010 font état d’un total de 2237 actes criminels (17%) commis par les 12-17 ans, pour la seule région de Lanaudière. En comparaison, la tranche d’âge des 25-34 ans représente, toujours pour Lanaudière, 20 % des gestes criminels, avec un total de 2583. Quant aux personnes âgées de plus de 45 ans, elles comptent pour 17 % de la criminalité recensée par le ministère de la Sécurité publique.
Le total des gestes commis par les 17 ans et moins représente 7 % des actes criminels recensés sur l’ensemble de la province pour cette tranche d’âge. En comparaison, les régions de Laval et de Montréal affichaient respectivement 1649 et 2310 délits (7 et 8 %) pour le même groupe.
Une génération plus médiatisée
Selon le sergent Gino Paré, de la Sûreté du Québec, les jeunes de moins de 17 ans ne sont pas plus criminalisés que les autres. Il croit plutôt que les médias rapportent de plus en plus de nouvelles, ce qui fait que les jeunes occupent une plus grande place dans l’actualité. Il précise toutefois que le type de crimes a évolué. « Avant, il n’y avait pas de crimes de nature informatique, ni de médias sociaux, c’est une génération qui s’est adaptée à ce type de délit.»
Question de perception
Pour plusieurs, les jeunes de moins de 17 ans donnent l’impression de poser plus de gestes criminels à cause de leur attitude. Le Journal a questionné la population, très divisée par le sujet. « On est pas pires que les plus vieux », se sont exclamés des jeunes interrogés dans un centre d’achat de Joliette. Un résident de Joliette, âgé de 58 ans, explique que l’image projetée par certains jeunes fait en sorte que les plus âgés les voient pires qu’ils sont. « Ils ne sont pas tous des criminels en devenir, et en même temps, ceux qui disent ça oublient vite qu’ils ont fait pareil à cet âge. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.