Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Sortir du placard au secondaire

durée 11h14
4 juin 2014
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Caroline Murray-Daignault

Jonathan a 16 ans et est étudiant en secondaire cinq dans Lanaudière. Il est sorti du placard il y a presque trois ans. Depuis, l’intimidation envers les homosexuels n’est plus tolérée dans son école.

« Maintenant, plus personne ne peut dire des mots négatifs sur les homosexuels à mon école sans se faire réprimander et j’en suis fier! », lance Jonathan. C’est son père qui a été mis au courant en premier, sa mère, puis ses amis. « Mes amis l'ont vraiment bien pris. Je ne crois pas vraiment avoir perdu d’ amis pour ça. Je m’étais déjà arrangé pour avoir des gens vraiment tolérants autour de moi alors ça c’est super bien passer », explique-t-il.

S’il dit avoir réussi sa mission, tout n’a pas toujours été si rose. « La majorité du personnel m’a aidé. J'ai vécu beaucoup d'intimidation au secondaire surtout en première, deuxième et troisième secondaire. Çà été l'enfer sur terre, je me faisais traiter de tous les noms : fif, tapette, pousseux de marde. On pourrait tous les nommer, je les connais par cœur. On m’a même déjà dit de sortir du vestiaire des garçons parce que je n'en étais pas un. En plus, je venais de me faire bombarder de ballons toute la période. L'éducation physique était le cours le plus pénible, car le professeur ne voyait rien jusqu’à ce qu’une remplaçante voit ce qui se passait et m'oblige à aller voir une travailleuse en éducation spécialisée. C’est là que j'ai compris que si je ne faisais pas mon « coming-out » personne ne le ferait », raconte Jonathan.

C’est à partir de ce moment-là qu’il a fait de l’homophobie et de l’intimidation un combat personnel.

Soutenu par la majorité du personnel, il s’est affirmé et a tout fait pour se faire respecter à l’école. « J’ai réussi à faire accepter la différence. Les professeurs me félicitent encore pour ça, mais je ne faisais pas ça pour avoir des félicitations. C’était pour permettre aux gens de montrer ce qu’ils sont vraiment. Je voulais recevoir tous les mauvais commentaires et me battre, afin que ce soit déjà fait pour les autres et qu’ils puissent s’affirmer en paix », renchérit Jonathan.

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 15h00

La FPJQ part en croisade contre les faux médias sans journalistes propulsés par l'IA

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) lance une première salve contre les faux médias en ligne propulsés par l’intelligence artificielle (IA) dont le contenu n’est soumis à aucune règle déontologique ou éthique. «On a vu l'apparition de médias en ligne qui, essentiellement, ce qu'ils font, c'est qu'ils reprennent le ...

Publié hier à 12h00

Soins intensifs: la voix des proches est cruciale, montre une étude

Des patients hospitalisés aux soins intensifs ont connu un plus grand nombre de jours sans délire quand on leur a fait entendre un enregistrement de la voix de leurs proches, ont constaté des chercheurs américains. Plus précisément, il s'agissait de patients qui avaient besoin d'une ventilation mécanique et à qui on a fait entendre, une fois par ...

Publié hier à 11h00

Interdiction de stationnement de nuit dans les rues de Joliette en hiver

Du 15 novembre au 15 avril, entre minuit et 7 h, les citoyens de Joliette ont l'interdiction de stationner leurs voitures dans les rues de la Ville. Cette consigne vise à faciliter les opérations de déneigement et à assurer une bonne cohabitation entre les besoins de stationnement et la sécurité de tous. Mentionnons que lorsque les condition ...