Une Lanaudoise vit l’enfer depuis deux ans

Par Mathieu Ferland
Une résidente de Saint-Félix-de-Valois n’en peut plus du calvaire que lui fait vivre une personne qui a usurpé son identité sur les médias sociaux depuis maintenant plus de deux ans.
« J’ai vraiment peur », explique la victime rencontrée par le Journal. Cette femme, qui souhaite demeurer anonyme, raconte être la cible de harcèlement, de menace et de diffamation à son endroit depuis plus de deux ans, alors qu’une personne encore inconnue a entrepris d’usurper son identité via les médias sociaux. L’usurpateur s’est tout d’abord concentré à salir la réputation de sa victime en envoyant des courriels à diverses institutions avec lesquelles sa victime était en contact.
« Les soins de santé que reçoit mon fils ont même été compromis à cause des courriels que cette personne a envoyés en mon nom », ajoute la dame.
Elle a même été accusée de fraude par une institution de santé, alors qu’un courriel anonyme a été envoyé faisant mention qu’elle aurait vendu de précieux équipements destinés à soigner le diabète de son fils. « Je ne sais pas où cette personne va s’arrêter pour me faire du tort.»
Elle craint de plus en plus que les actes de cette personne ne rejaillissent sur elle. L’usurpateur ayant déjà proféré des menaces à l’endroit de certaines institutions et fondations caritatives, sa victime se demande si les policiers ne finiront pas par débarquer à son propre domicile pour procéder injustement à son arrestation.
Elle fait fermer 20 profils Facebook
« C’est vraiment de l’acharnement à mon endroit », ajoute la victime, qui raconte que depuis le début de l’histoire, elle a fait fermer près de 20 faux profils Facebook.
Ces pages étant visiblement créées par la personne à l’origine de son usurpation d’identité et auraient servi à l’envoi de messages haineux à son endroit. Le Journal a même reçu l’un de ces messages en octobre 2013.
La victime affirme avoir porté plainte à trois reprises auprès de la Sûreté du Québec (SQ). L’escouade de cyber surveillance n’a toutefois pu retracer l’auteur de ces gestes après la première plainte. L’enquête se poursuit toutefois selon ce que la SQ a pu nous confirmer. La victime dans cette affaire déplore toutefois un léger manque de communication entre elle et le corps policier. « Je me demande comment, avec toutes les technologies d’aujourd’hui, les policiers n’ont pas pu trouver cette personne », déclare-t-elle, à bout de nerfs.