La SAQ refuse de dévoiler ses critères

Par Mathieu Ferland
La Société des alcools du Québec a répondu par la négative à la demande d’accès à l’information soumise par le Journal dans le dossier de l’agence attribuée récemment à l’épicerie Métro de la municipalité de Saint-Alphonse-Rodriguez.
La société d’État a invoqué les articles 22 et 40 de la Loi sur l’accès à l’information. Ces articles stipulent qu’un organisme public peut refuser de communiquer un secret industriel qui lui appartient ou une épreuve destinée à l’évaluation d’une personne. Cette demande faisait suite à la parution d’un article concernant l’attribution de l’agence de la SAQ de Saint-Alphonse-Rodriguez. Les précédents responsables de cette agence, les propriétaires du dépanneur Lafrenière, affirmaient que la société d’État avait été injuste à leur endroit. Les propriétaires étaient dépositaires de l’agence de la SAQ depuis 13 ans en plus de cumuler un dossier parfait.
Le porte-parole de la SAQ, Renaud Dugas, avait quant à lui rappelé que le contrat du dépanneur Lafrenière venait à échéance et qu’il devait obligatoirement aller en appel d’offres. Il précise que la SAQ se devait d’être transparente et rigoureuse dans son processus de sélection, et qu’une grille de pointage a été utilisée pour analyser les deux soumissions, ajoutant que, lors de l’évaluation, l’épicerie Métro s’était largement démarquée. C’est précisément cette grille d’évaluation que le Journal a voulu consulter, mais sans succès. La SAQ a justifié sa réaction en disant que la divulgation de renseignement procurerait un avantage appréciable ou pourrait nuire à la compétitivité des personnes en cause, voire même à la SAQ elle-même.