Les délais dans le transport scolaire inquiètent les parents

Par Mathieu Ferland
Une mère de Saint-Michel des-Saints craint pour le cheminement scolaire de son enfant de 11 ans. Lourdement hypothéqué par de sévères troubles d’apprentissage, le jeune garçon doit faire chaque jour deux heures d’autobus, ce qui trouble sa prise de médicaments.
« Est-ce normal de faire endurer deux heures de transport chaque jour à un petit garçon de 11 ans », questionne Ève Raymond. Le fils de cette dernière souffre de TDAH, d’un retard d’apprentissage sévère, du syndrome de Tourette, de dysorthographie et de dyslexie. Afin de poursuivre son cheminement scolaire dans les meilleures conditions, il doit fréquenter une classe spécialisée qui ne se retrouverait qu’à l’école primaire Des Moulins, à Saint-Félix-de-Valois. « Lorsqu’il arrive à l’école, il n’a pas le goût de travailler », explique la mère avant de préciser que si son fils prend sa médication avant le départ, elle n’est pas efficace tout au long de la journée. Mme Raymond précise qu’actuellement, c’est l’école qui lui administre ses médicaments à son arrivée. « Il perd presque une heure d’apprentissage chaque jour à cause de ce manège », déplore-t-elle. Mme Raymond a cherché des solutions auprès du transporteur et de la commission scolaire, à savoir si un transport direct, sans arrêt ni détour, serait possible. « Qu’est-ce ça coûterait d’investir sur une berline supplémentaire », questionne-t-elle.
Les Samares vont étudier le dossier
Le président de la commission scolaire des Samares, François Charbonneau, explique que ce genre de cas n’est pas rapporté souvent auprès de la direction de la CSS. Il explique toutefois que les classes spécialisées sont organisées par secteur, et que ce type de classe peut ne pas se retrouver dans toutes les écoles. Il ajoute que les circuits sont revus et corrigés chaque année avec l’aide du service des transports. « Il faut régulièrement revoir les parcours », souligne le président avant d’ajouter que le mandat de la CSS est régional et toucha autant le nord que le sud de Lanaudière.
La même problématique à Espace Jeunesse
La problématique du transport touche d’autres centres scolaires. Lors de la dernière réunion des commissaires, le père d’un enfant autiste déplorait lui aussi les délais de transports interminables qu’avait à subir son fils autiste. Dans ce cas précis, M. Charbonneau avait annoncé être très empathique à cette situation. Il a de plus annoncé que le dossier serait analysé de fond en comble par le service du transport.
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