La 2e commission scolaire la plus défavorisée du Québec

Par Caroline Murray-Daignault
Le décrochage scolaire est un problème majeur dans Lanaudière. Malgré le fait que le taux de décrochage soit en diminution, 26,9 % des jeunes de 17 ans ont un retard scolaire, un chiffre alarmant selon la directrice générale de la commission scolaire des Samares.
Au Québec, 72 commissions scolaires luttent contre le décrochage, un problème constant et récurent, malgré sa fluctuation. La Commission scolaire des Samares (CSS) vient au deuxième rang quant à la quantité de décrocheurs. Selon la directrice générale de la CSS, Sylvie Anctil, le haut taux de retards scolaires provient du fait que la commission scolaire est située dans un milieu défavorisé. « Je ne veux pas que les parents d’élèves croient qu’ils sont décrocheurs parce qu’ils viennent d’un milieu défavorisé, mais ils sont plus à risque et nous sommes là pour les aider, » explique la directrice générale.
Contrer le décrochage
Depuis 2003, un plan stratégique a été mis en place à la commission scolaire pour pallier au problème. Dès le primaire, des programmes de lecture pour aider les élèves en difficulté ont été déployés. Des études ont d’ailleurs démontré que le taux de décrochage était directement lié aux retards de lecture. « Nous avons fait des efforts pour le développement de la lecture, pour augmenter la fluidité de lecture des élèves et les résultats sont là, » explique Sylvie Anctil.
Du côté du secondaire, des interventions ciblées sont faites depuis 2003 au niveau de la lecture. La commission scolaire a aussi observé que les retards en mathématiques étaient aussi liés au décrochage. Les programmes du ministère de l’Éducation pour contrer les retards scolaires s’appliquent, mais compte tenu de la situation de la commission scolaire, celle-ci veut en faire plus et les efforts ont été récompensés. Le taux de décrochage dans la région se situait à 40 % en 2007-2008 et est passé à 26,9 % en 2010-2011.
La semaine de la persévérance scolaire avait lieu la semaine dernière Cette semaine vise à sensibiliser la population aux impacts du décrochage. L’initiative provenant du réseau des instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec rapporte qu’il en coûte 1,9 milliard de dollars par année à la société pour le décrochage scolaire. Au Québec, le taux de décrochage s’améliore; 25 % des élèves ont décroché en 2013, une baisse de 5 % quant aux années précédentes.
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