35 % des gens âgés de 75 ans et plus vivent seuls

Par Mathieu Ferland
Selon le recensement canadien de 2011, c’est 35 % des gens âgés de plus de 75 ans qui vivraient seuls dans la région de Lanaudière, une statistique qui inquiète les organismes reliés aux ainés
Selon le recensement canadien de 2011, 35,3 % des gens de plus de 75 ans du nord de Lanaudière vivent seuls. Toujours pour cette tranche d’âge, on calculerait que 44, 8 % des femmes vivraient seules, contre 23, 3% chez les hommes. C’est un chiffre très inquiétant », souligne Danielle Perreault, directrice générale de l’organisme FADOQ Lanaudière. Elle précise que ces personnes sont les plus difficiles à joindre, puisque pour la plupart du temps, ces aînés sont privés de réseau social. « Ils apprennent à s’autosuffire, mais pas de manière adéquate », précise la directrice générale de la FADOQ. Elle ajoute que trop souvent, les aînés vivant seuls sont conscients de leurs limites et s’enferment dans un cercle vicieux dangereux pour leur santé et leur sécurité. Elle cite en exemple une dame que la FADOQ a aidée tout récemment et qui vivait dans des conditions tout simplement atroces. « Elle craignait de mettre le feu à sa maison si elle utilisait le chauffage ou sa cuisinière », explique Mme Perreault.
Consciente d’être seule
Marie-Ange est âgée de 83 ans. Elle demeure seule dans son petit logement de Notre-Dame-des-Prairies depuis le décès de son mari. En entrevue avec le Journal, l’octogénaire raconte que la solitude peut-être la pire des choses pour une femme de son âge. « J’ai commencé à me faire des amis dans le coin pour être certaine que quelqu’un s’inquiète pour moi si jamais… » Sans enfant, elle s’est forcée à socialiser avec le voisinage et s’assure de rester en contact avec quelques personnes sur une base presque quotidienne. « Je me trouve simplement trop vieille pour apprendre comment fonctionnent l’Internet et Facebook », ajoute la dame qui n’entend pas changer son mode de vie pour autant.
Du travail à faire
Danielle Perrreault, de la FADOQ, souligne qu’avec le vieillissement de la population, le nombre d’aînés vivant seuls pourrait grimper dramatiquement. « Ce sont aussi des gens qui colportent un pourcentage très élevé d’analphabétisation et qui ignorent parfois où demander de l’aide », précise la directrice générale de la FADOQ avant d’ajouter que les prochaines années seront fort chargées.
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