Les entreprises agricoles sont mises au défi

Par Caroline Murray-Daignault
Dans la région de Lanaudière, 325 fermes sont membre de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Au courant des prochaines années, les agriculteurs seront mis au défi face à un marché grandissant et compétitif.
Vincent Cloutier, économiste principal de La Coop fédérée, était de passage à Joliette pour présenter une conférence devant plusieurs producteurs agroalimentaires. Selon lui, il n’y a pas de doute, le secteur est en pleine expansion à cause de l’augmentation de la population mondiale qui aura lieu au cours des prochaines années. « Les grands pôles, dont le Canada fait partie, devront être mis à profit et les produits vont devoir circuler davantage, »explique Vincent Cloutier.
Afin de rester compétitives, les entreprises doivent poursuivre l’avancement technologique. « Il y a beaucoup d’investissements à faire, notamment en production porcine. Les dernières années ont été tellement difficiles que les producteurs ont dû retarder certains investissements, donc on a beaucoup d’argent à investir de ce côté-là, » explique l’économiste.
L’année 2014 a d’ailleurs été proclamée par l’Organisation des Nations Unies, année internationale de l’agriculture familiale.
« On ne produit plus du porc, du bœuf ou du lait comme on le faisait il y a dix ans, explique Vincent Cloutier. Ça change très rapidement. Pour réussir à suivre la parade, il faut que les entreprises d’ici se mettent à jour du côté de la technologie.»
Comment réussir à se distinguer?
Si les opportunités sont grandes, la compétition l’est encore plus selon Vincent Cloutier.
« Pour que les agriculteurs d’ici demeurent dans la course, ils devront réinventer leur façon de produire, mais aussi le produit lui-même,» poursuit l’économiste.
Il rappelle que les habitants peuvent faire une différence auprès des producteurs en achetant des produits locaux. Toutefois, le plus gros potentiel agroalimentaire québécois est à l’international dû à la population qui augmente beaucoup dans les pays d’Asie et du Sud. Vincent Cloutier incite donc la population à accepter et encourager l’évolution de ces entreprises pour qu’elles puissent prendre leur place sur les marchés internationaux. « Si on exporte davantage, qu’on ramène des devises chez nous, ça va créer de la richesse chez nous, » insiste Vincent Cloutier.
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