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Le vol d’antidouleurs est devenu un fléau

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11 décembre 2013
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Par Mathieu Ferland
JOLIETTE - 

Les pharmaciens de Lanaudière doivent faire preuve de vigilance alors que les fraudeurs usent de fausses prescriptions pour s’emparer de médicaments antidouleur. Selon des données de Santé Canada, près de 5800 doses de ces médicaments sont volées par mois pour l’ensemble du Québec depuis 2012.

 «Le vrai fléau, ce sont les fausses ordonnances », explique la pharmacienne Isabelle Parent. Alors que ces médicaments sont entreposés dans un secteur à trafic restreint des laboratoires de pharmacie, la falsification d’ordonnance semble être le moyen de prédilection des malfaiteurs pour s’emparer de ces médicaments, qui jettent leur dévolu sur les produits à base d’hydromorphone (Dilaudil) ou d’oxycodone ( OxyContin et ses équivalents génériques. L’Ordre des pharmaciens du Québec confirme que cette pratique est malheureusement devenue monnaie courante à travers tous le Québec et que la région de Lanaudière n’y fait pas exception. « Rares sont les pharmaciens qui n’ont jamais vécu un tel vol », précise Julie Villeneuve, chef du Service des communications de l’OPQ. Une pharmacienne de la région, qui a tenue à garder l’anonymat, ajoute quant à elle être la cible de telles machinations presque sur une base hebdomadaire

Vol de tablettes

Isabelle Parent explique que les fraudeurs vont généralement falsifier une prescription déjà existante afin de recevoir plus de comprimés « Parfois les gens vont carrément voler une tablette de prescription dans le bureau d’un médecin », ajoute la pharmacienne. Elle précise toutefois que lorsque cela se produit, les pharmaciens sont avisés par l’OPQ que de tels documents circulent et qu’ils doivent faire preuve de vigilance. « On peut quand même en échapper », poursuit Isabelle Parent. Plusieurs des spécialistes interrogés tiennent tous le même discours, les malfaiteurs qui ont le plus de chance d’échapper à leur vigilance sont les moins gourmands. « Ce ne sont pas les prescriptions de 200 comprimés qui posent problème, ce sont les petites de 10 ou 20 comprimés », souligne Isabelle Parent.

L’Ordre des pharmaciens du Québec ne comptabilise pas les vols en pharmacie. Toutefois, les pharmaciens sont obligés de déclarer tout vol de narcotique à Santé Canada. Interrogé à ce sujet, l’organisme fédéral n’était pas en mesure de fournir des chiffres précis pour la région de Lanaudière.

Des mesures sévères seront mises en places

L’ensemble des pharmaciens interrogés ont tous avoué que des mesures très serrées seront mises en places dans un avenir rapproché afin de contrôler le phénomène. Dans les pharmacies, un système de registre sera éventuellement mis en place afin de contrôler la sortie de ce type de médicaments. Les pharmaciens sont par ailleurs unanimes sur le fait que le problème ne vient pas de l’interne, alors que la manipulation de médicaments antidouleurs se fait par un nombre minimal de personnes au sein de l’édifice et que le trafic en laboratoire est extrêmement restreint. « Même les livreurs ignorent ce qu’ils apportent », précise la pharmacienne Isabelle Parent.

Le Centre hospitalier régional de Lanaudière s’est quant à lui doter d’un système dernier cri afin de contrôler les allées et venues des narcotiques. Selon Hélène Gaboury, du service de communications, non seulement un décompte très précis est effectué à chaque quart de travail par deux infirmières, mais le CHRDL s’est doté de 18 cabinets automatisés afin d’améliorer la sécurité entourant les narcotiques. Lorsqu’il y a des doses manquantes de manière inexplicable, une enquête interne est alors ouverte. Ce type d’enquête a été mené, au cours des cinq dernières années, à seulement trois reprises. « Si le coupable est identifié, les sanctions peuvent aller jusqu’au congédiement et à la radiation », précise Mme Gaboury.

 

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