Des défibrillateurs prendront place dans les voitures

Par Axel Marchand-Lamothe
Les policiers de la Sûreté du Québec des MRC de Joliette et de Matawinie ont ajouté, la semaine dernière, un outil de plus à leur arsenal : des défibrillateurs externes automatisés (DEA).
C’est dans le cadre d’un projet pilote mené de concert avec le ministère de la Santé que le DEA fait son apparition dans les autopatrouilles de 19 postes de la SQ à travers le Québec.
Selon le sergent Gino Paré, les appareils s’inscrivent dans le mandat de la Sûreté du Québec de sauver des vies. « Les études démontrent que pour chaque minute sauvée lors d’une intervention sur une victime en arrêt cardio-respiratoire permettent d’augmenter les chances de survie d’environ 7 %. Le déploiement des défibrillateurs se fait actuellement dans les régions où les appels pour des problèmes cardiaques sont les plus fréquents », indique-t-il tout en précisant que certaines unités spécialisées de la SQ avaient déjà accès à un DEA.
Les patrouilleurs, qui sont déjà formés en réanimation cardio-respiratoire (RCR), ont reçu une formation spécifique sur l’utilisation du défibrillateur qu’ils emporteront dans leur véhicule au début de leur quart de travail. « Toutefois, ils ne remplacent les premiers répondants, ce sont plutôt des premiers intervenants, ajoute le sergent Paré. Jusqu’à présent, les agents sont bien heureux d’avoir cet outil de plus avec eux. L'important, c'est d'augmenter les chances de réanimation des victimes. »
Dans toutes les voitures d’ici trois ans
Si les résultats sont satisfaisants, les quelque 2000 voitures de la SQ pourraient recevoir un DEA. « Le projet pilote durera environ cinq mois. Après la période d’évaluation du programme, la Sûreté du Québec souhaite que, d’ici trois ans, tous nos véhicules en soient équipés », soutient Gino Paré.
Notons qu’une première intervention avec un DEA a été rapportée à Val-d’Or le 7 août dernier.
En tout, ce sont 220 appareils FRx de Philips, d’une valeur approximative de 1 200 $, qui sont déployés présentement à travers la province. Pour l’instant, les coûts sont assumés par le ministère de la Santé. Au Québec, 18 services de police utilisent déjà des défibrillateurs, dont à Repentigny et L’Assomption.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.