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Un retour forcé au travail qui ne fait pas l'unanimité

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10 juillet 2013
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Par Louis-Antoine Lemire

La loi spéciale adoptée la semaine dernière par le gouvernement Marois, qui oblige les 77 000 travailleurs du secteur industriel, commercial et institutionnel à retourner au travail, ne fait pas l’unanimité chez les ouvriers rencontrés par le Journal.

Un signaleur routier qui a préféré conserver l’anonymat, déplore que les conditions salariales des signaleurs routiers n’aient pas été abordées lors de la grève. Il fait remarquer que les signaleurs ne sont pas perçus comme des travailleurs sur la construction. « Nous travaillons pour la sécurité du public et des travailleurs, mais ça ne compte aux yeux de nos patrons, qui nous considèrent seulement comme des petits employés sans valeur. » Malgré tout, il s’est dit content de revenir au boulot, car les factures ne cessent d’arriver. Par contre, il admet qu’il aurait préféré que les négociations se poursuivent avant d’implanter la loi spéciale. « Forcer le retour au travail n’était pas la meilleure des solutions, mais au moins tout le monde pourra travailler », a dit un autre travailleur qui souhaite que les négociations se poursuivent dans l’optique d’en arriver à une entente à long terme.

Choc des générations

Quant à eux, deux travailleurs de générations différentes avaient des opinions disparates sur la décision d’imposer une loi spéciale. Le plus jeune a souligné qu’il était très content de revenir travailler. « J’étais très à l’aise de revenir travailler, étant donné que mon salaire n’allait pas diminuer », a-t-il souligné. Pour sa part, un ouvrier, qui compte une trentaine d’années d’expérience dans le domaine de la construction, reconnaît qu’il n’y a jamais de gagnant lors d’une grève. « Le fait qu’il nous impose une loi nous empêche de faire valoir nos droits », pense-t-il. Ce dernier comprend le point de vue de ses jeunes collègues qui étaient en faveur d’un retour rapide au travail, mais il certifie que c’est important de négocier une nouvelle convention collective pour les prochaines générations de travailleurs.

Toutefois, les deux individus s’entendent pour dire qu’une entente sera ficelée au courant de l’année.

 

 

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