Un endroit qui a du panache

Par Louis-Antoine Lemire
Les jeunes de 16 à 30 ans en situation de rupture sociale ou familiale ont dorénavant un endroit propre à eux à Joliette grâce à un café de rue qui a ouvert ses portes en avril et dont le lancement officiel s'est fait la semaine passée.
La coordonnatrice du café de rue l'Orignal tatoué, Stéphanie Godin, mentionne que l'endroit s'adresse à des jeunes qui ne travaillent pas, n'ont pas de contact avec leur famille ou vivant avec des problèmes de consommation. La coordonnatrice ajoute qu'une bonne partie de la clientèle du café vit dans la rue en plus d'être aux prises avec des problèmes de santé mentale. «Nous voulons être le premier point de sortie de la rue en étant une plaque tournante de référence vers les ressources», explique-t-elle. Également, les intervenants de l'Orignal tatoué vise à combler les besoins d'urgence de base que ce soit les besoins alimentaires, les besoins vestimentaires et les besoins hygiéniques sans jamais se substituer aux ressources déjà existantes dans le milieu.
Une passerelle La coordonnatrice considère que certains jeunes hésitent à se diriger vers les ressources d'aide, car elles sont trop institutionnalisées. Pour tenter de rendre les jeunes plus à l'aise, les intervenants font venir les ressources à l'Orignal tatoué. «Lorsque les jeunes voient la personne ressource une fois, ils se sentent plus en confiance et moins intimidés», a constaté Mme Godin.
De son côté, Alexandre Rondeau Champagne, qui a fréquenté quelques centres jeunesse, considère que l'Orignal tatoué est l'endroit idéal pour les jeunes qui désirent discuter entre eux sans qu'il y ait de discrimination. «Quand tu entres ici, tu laisses tes problèmes à l'extérieur. Nous formons une belle famille», a mentionné le jeune homme, qui ajoute que les intervenants du café de rue ont de précieux contacts dans le milieu communautaire.
Pour sa part, Simon Pelletier âgé de 28 ans, fréquente le café de rue depuis qu'il s'est établi à Joliette. Il fait remarquer que l'Orignal tatoué est un lieu de prédilection pour briser l'isolement. Selon lui, un jeune qui vit quelques difficultés est souvent laissé à lui-même. «On peut développer de belles relations avec les intervenants qui nous redonnent confiance», dit-il.
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