Des loyers coopératifs moins accessibles dans la région

Par Louis-Antoine Lemire
Avec un prix de loyer moyen de 465 $, les logements coopératifs de Lanaudière sont plus dispendieux que ceux de l’ensemble du Québec où la moyenne se situe à 442 $ selon le rapport de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation, CQCH.
Le résultat de l’enquête rapporte également que le revenu moyen des résidents vivant dans des logements coopératifs est l’un des plus bas du Québec avec un revenu de 21 862 $ pour la région de Lanaudière, comparativement à la moyenne québécoise qui est de 29 061 $. De plus, les logements coopératifs de la région nécessitent plus de réparations par rapport à leurs homologues de la province. Le pourcentage des réparations majeures est de 30 % dans Lanaudière versus 16 % pour le reste du Québec
Explications
Selon Hélène Jacques, chef de secteur recherche formation service-conseil pour la CQCH, les données lanaudoises s’expliquent par plusieurs facteurs. En premier lieu, elle a fait remarquer que la moyenne d’âge des personnes demeurant dans les logements coopératifs est plus élevée dans la région. « Comme les gens ont moins d’argent à la retraite, ça explique pourquoi le salaire moyen est plus bas », dit-elle. En ce qui concerne les travaux majeurs qui sont plus importants ici qu’ailleurs, Mme Jacques soutient tout simplement que les logements coopératifs sont plus vieux dans la région, donc cela nécessite plus de travaux, selon elle. Pour ce qui est du coût plus élevé pour ce type d’habitation, Mme Jacques tient à préciser qu’il peut y avoir des rabais pour les membres de la coop. « Si une personne s’implique dans des comités de gestion, de participation ou dans les corvées, l’individu peut recevoir un rabais de 100 $ », précise-t-elle.
Distinction
Cette dernière explique qu’il y a une différence entre des logements sociaux et les logements coopératifs. Dans les logements coopératifs, les gens vont créer leur propre conseil d’administration et ce sont eux qui seront responsables de la gestion associative et financière de l’immeuble. De plus, il n’y a pas de restriction en ce qui a trait au salaire des habitants des logements coopératifs.
Malgré tout ces chiffres, l’enquête mentionne que 75 % des Lanaudois vivants dans des logements coopératifs étaient satisfaits de leur demeure. « En général, les gens qui choisissent ce type de logis y demeurent au moins 10 ans », a conclu Mme Jacques, qui est persuadée de voir ce type d’habitation demeurer dans le paysage québécois.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.