Période difficile pour l’immobilier à Joliette

Par Louis-Antoine Lemire
Le prix médian des maisons unifamiliales a bondi de près de 30 % depuis 5 ans dans l’agglomération de Joliette, selon les statistiques résidentielles Centris.
En 2007, ce type d’habitat se vendait 145 750 % $ en moyenne comparativement à 184 000 $ en 2012. Tandis que le prix de vente des copropriétés a augmenté de 14 % pour l’année 2012 par rapport à 2009. Mis au fait de ces chiffres, le courtier immobilier agréé chez Proprio Direct, Mario Bertrand juge qu’on doit comparer le prix des maisons par rapport à l’année précédente seulement. Ce dernier dit même à ses clients qui sont réticents d’acheter une propriété, que leur demeura vaudra le double dans dix ans. « Les prix ont augmenté de 2 ou 3 % tout au plus depuis un an », dit-il.
Diminution
Selon le directeur de l’analyse du marché pour la Fédération des chambres immobilières du Québec, Paul Cardinal, le marché immobilier vit des moments plus difficiles à cause des nouvelles règles d’emprunt hypothécaire implantées par le ministre des Finances, Jim Flaherty, en juillet dernier. Ces règles réduisent la période d'amortissement maximale d'un emprunt de 30 à 25 ans. Ce dernier mentionne que depuis l’entrée en vigueur des nouvelles règles, il y a une baisse du nombre de transactions immobilière au Québec de l’ordre de -13 %. Pour ce qui est du portrait à Joliette, M. Cardinal souligne que la région a connu une baisse des ventes de 11 %. Selon lui, le fait d’avoir un amortissement sur 25 ans à l’instar de 30 ans à un impact sur les consommateurs. « C’est comme si on augmentait le taux d’intérêt de près de 1 % », analyse- t-il
Changement
Contrairement aux années antérieures, le marché immobilier favorise les acheteurs et non les vendeurs, car l’offre est plus élevée que la demande, selon M. Cardinal. « L’acheteur a plus de choix, un plus grand pouvoir de négociation et plus de temps pour magasiner sa propriété », a souligné M. Cardinal. Le courtier immobilier de Proprio Direct corrobore ses dires. Il avoue que les délais de vente sont plus longs que d’habitude. Toutefois, il est confiant de voir le marché redécoller l’an prochain. Pour l’heure, le courtier qui compte 26 ans d’expérience derrière la cravate soutient que ses collègues et lui doivent que les courtiers doivent être plus agressifs au niveau de la publicité en cette période plus difficile pour eux.
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