La situation des logements demeure problématique à Joliette

Par Louis-Antoine Lemire
Le bulletin de la Ville de Joliette en matière de logement n’est guère positif, selon Barbara Rufo, qui considère que des changements majeurs doivent être apportés.
Celle qui a agi en tant que commissaire, lors de la Commission populaire itinérante sur le droit au logement, initiée par le FRAPRU , a observé que certains propriétaires de la région ont des attitudes datant du Moyen-Âge envers leurs locataires. « Lors de leurs témoignages, des femmes ont dit qu’elles se sont fait demander des faveurs sexuelles pour éviter d’être évincées de leur demeure », a déploré Mme Rufo. Elle croit a qu’il y a une lacune importante en matière de droit dans la région. « Un locataire ne doit pas accepter n’importe quoi », juge-t-elle. Également, les mères monoparentales auraient de la difficulté à se trouver un logement, car certains propriétaires jugent qu’un enfant fait trop de bruit, a ajouté Mme Rufo.
Discrimination
Un reportage de Radio-Canada mentionnait dernièrement que des personnes autochtones avaient du mal à trouver un logement. À son grand désarroi, Mme Rufo a constaté que situation était véridique. « Un logement est disponible, jusqu’au moment où le propriétaire apprend que c’est un amérindien qui décide de s’y établir », a souligné Mme Rufo. Le coordonnateur d’Action-Logement Lanaudière, Dave Ferland ,fait le même constat. Il considère que les propriétaires doivent être sensibilisés pour diminuer la discrimination. Par contre, pour stopper ce fléau, la charge de travail revient souvent à la personne qui cherche un logement qui peut porter plainte à la Commission des droits de la personne. « Quand une personne cherche désespérément un logement de peur d’être dans la rue, l’individu n’a pas la tête à faire ce type de démarche », a souligné M. Ferland. L’organisme aimerait bien s’attaquer à ce problème, mais c’est un travail de longue haleine, a prévenu M. Ferland. « Il faut sensibiliser un propriétaire à la fois », dit-il. Ce dernier croit que tant et aussi longtemps que le taux d’inoccupation des logements abordables demeure bas, les propriétaires continueront de sélectionner leurs locataires, car la demande est très forte.
Mme Rufo souhaite que la commission incite les gens à se mobiliser pour que les différentes revendications soient prises au sérieux par les différentes villes du Québec.
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