Une implication nécessaire de l'école

Par Louis-Antoine Lemire
La majorité des intervenants s’entendent d’un commun accord pour dire que l’école à un rôle important à jouer auprès des jeunes avant que ceux-ci puissent exercer leur droit de vote.
Selon Marie-Eve Courchesne, enseignante en univers social à l’Académie Antoine-Manseau, l’élève moyen ne s’intéresse pas à la politique, car il ne se reconnait pas dans les enjeux de la société. Par contre, elle juge que c’est un très beau moment à 15-16 ans d’aborder avec eux des sujets de nature politique. « Ils sont prêts à apprendre. Il ne reste plus qu’à développer l’intérêt », a souligné Mme Courchesne.Cette dernière a fait remarquer que le taux de participation a atteint les 90 % lors d’un vote virtuel à l’école. « Quand on embarque les jeunes, ils vont suivre », a mentionné l’enseignante, qui juge que l’école est un bel endroit pour éveiller l’esprit politique des élèves. De son côté, la cofondatrice du Réseau Liberté-Québec, Joanne Marcotte, juge qu'à cet âge, la connaissance des étudiants de l’actualité, des finances publiques et du système de l’état sont trop restreintes pour tolérer que des adolescents de 16 ans puissent participer à ce processus démocratique, selon elle. « Il s’agit d’une mesure typiquement clientéliste du Parti québécois qui suppose que ces jeunes voteront davantage pour eux », a souligné Mme Marcotte. Elle croit qu’en premier lieu, l’enseignement de l’histoire devrait intégrer la lecture de différents journaux. De plus, elle a ajouté que le cours d’économie a été oblitéré, ce qui fait en sorte que les jeunes n’ont plus de notions économiques. « Après ça, nous voulons les faire voter sur des enjeux socioéconomiques? C’est un peu immature ».
Quant à elle, la députée de Joliette, Véronique Hivon, s’est dite favorable à abaisser le vote à 16 ans, sans avoir une opinion arrêtée sur le sujet. « Si cette mesure peut- être un levier pour intéresser les jeunes davantage à la politique, ce serait intéressant de pousser cette réflexion plus loin », a dit Mme Hivon. Toutefois, elle considère que des cours d’éducation à la citoyenneté et la démocratie doivent être implantés avant d’adopter cette proposition pour que les jeunes soient mieux outillés et aient une meilleure connaissance de leurs institutions.
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