Emploi : on recherche des infirmiers
Par Louis-Antoine Lemire
Le Centre de santé et de services sociaux du Nord de Lanaudière est aux prises avec une importante pénurie de main-d'œuvre, et ce, même si le domaine de la santé est très populaire auprès des étudiants, a constaté le directeur des ressources humaines de l'Agence de la santé et des services sociaux, Yves Faucher.
La capacité des établissements de santé à accueillir les étudiants en stage est une des raisons qui explique la pénurie de main-d'œuvre dont fait face Lanaudière, pense M. Faucher.
Selon lui, le stage est un excellent moyen pour créer un sentiment d’appartenance chez les jeunes tout en leur faisant apprendre les rudiments du métier.
Toutefois, pour recevoir des stagiaires, il faut bien les recevoir, et cela nécessite de la main-d’œuvre disponible qui est déjà en place, selon M. Faucher.
Il précise qu’à moindres coûts, c’est possible d’introduire des apprentis aux organisations et que l’argent n’est pas un frein pour atteindre cet objectif.
« Ce n’est pas une question de dollars, mais bien de disponibilité», dit-il.
À l’heure actuelle, des comités régionaux en collaboration avec le milieu de l’éducation sont en place pour s’assurer d’avoir toutes les places de stages disponibles, a souligné M. Faucher. Sans vouloir dévoiler le nombre exact d’infirmières et de préposés manquants dans la région, M. Faucher mentionne que ce nombre est significatif.
« Ces chiffres décourageraient plus qu’autre chose », juge-t-il.
Problématique
Selon le rapport de planification de main-d’œuvre régionale 2012-2015, près de 20 % des infirmières et préposés prendront leur retraite d’ici deux ans. Cette situation préoccupe le responsable des ressources humaines, d’autant plus que le Cegep régional de Lanaudière a suspendu sa prochaine session du DEC accéléré en soins infirmiers.« Ce n’est pas une bonne nouvelle. J’espère qu’il n’y aura pas trop d’impacts », avance-t-il. Ces inquiétudes sont partagées par l’agente d’information au CHRDL, Hélène Gaboury, qui ajoute qu’il manque actuellement 85 infirmiers au CHRDL. Selon elle, cette suspension des cours arrive à un bien mauvais moment. « Ce n’est jamais une bonne nouvelle à apprendre, car nous avons beaucoup de postes à combler », dit-elle.
Le directeur des ressources humaines précise que ce n’est pas d’hier qu’il existe une pénurie de main-d’œuvre. « Si j’avais toutes les pistes de solutions, ça ferait longtemps qu’elles seraient appliquées », a conclu M. Faucher.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.