Les fermes familiales diminuent dans la région

Par Louis-Antoine Lemire
Selon une récente étude de Statistique Canada, 22 000 fermes canadiennes ont dû mettre la clé dans la porte depuis l’arrivée du gouvernement conservateur au pouvoir en 2007. Ces données ne plaisent pas du tout à la députée fédérale de Montcalm, Manon Perreault, qui n’hésite pas à jeter le blâme sur les conservateurs qui ne cessent de favoriser, selon elle, les gros producteurs agricoles au détriment des petites fermes.
« Ces chiffres sont choquants. Les fermes familiales sont la pierre angulaire de Lanaudière », clame-t-elle. La députée mentionne que si la tendance n’est pas renversée, les régions comme Montcalm pourraient en souffrir. Uniquement dans Lanaudière, le nombre de fermes familiales a chuté drastiquement dans la région pour passer de 2500 en 1993 à 1500 en 2013, selon les chiffres du directeur régional de l’Union des producteurs agricoles de Lanaudière, Gilbert Nicole.
Inquiétude
Ce dernier est inquiet de voir ce nombre diminuer constamment, d’autant plus que des coupures du gouvernement fédéral sont annoncées dans le programme de mesures d’aide qui supporte les agriculteurs. « Nous commencerons à vivre les effets néfastes de ces coupures en 2014 et en 2015 », a souligné M. Nicole. Par contre, il n’est pas prêt à lancer strictement la pierre à l’administration Harper, car le phénomène de la concentration des fermes existe depuis une centaine d’années et que, mis à part l’abolition de la Commission canadienne du blé, les politiques n’ont pas assez changé pour avoir des effets aussi marqués. « C’est difficile un lien de cause à effet aussi tranché », a dit M. Nicole.
Laisser pour contre
Au cours des dernières années, M. Nicole a observé une diminution des programmes d’aide versée dédiés à la recherche. Dorénavant, ce sont les compagnies privées qui prennent le relais. « Quand elles font de la recherche, ça profite à eux en premier et ce n’est pas toujours les producteurs agricoles les bénéficiaires », explique- t-il « C’est un élément dont on parle peu, mais la recherche est primordiale pour l’avenir de l’agriculture », dit-il. Selon lui, les recherches devraient être faites par des entités indépendantes telles que les gouvernements et les universités.
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